Entre la France et l’Allemagne, « il y a une certaine indifférence mais ça ne m’étonne pas après 50 ans de mariage », a déclaré le cinéaste allemand Wim Wenders, soulignant qu’il était « un enfant de cette amitié même si c’était plus excitant quand j’étais jeune, ma première voiture était une 2 CV et mes études, c’était à Paris ». Comme en écho au commentaire du réalisateur des Ailes du désir, une partie de la presse allemande et de son homologue française est restée insensible à l’événement. Si Le Monde et le Süddeutsche Zeitung ont décidé de publier une édition commune, Bild, le quotidien le plus lu en Allemagne et en Europe, se contentait d’une brève en page 2 pour faire un récapitulatif des ministres allemands parlant français. Côté français, Libération consacrait sa une aux 50 ans pour évoquer « Paris-Berlin, un couple sans passion ». L’Humanité a, pour sa part, dénoncé « un modèle qui bat de l’aile », tandis que Le Figaro ou Le Parisien reléguaient le sujet en pages intérieures.
Si l’enthousiasme est ténu, la relation tissée grâce au traité de l’Élysée reste cependant inédite : nulle part ailleurs dans le monde, un tel binôme d’États ne dispose de structures bilatérales aussi denses et variées. En attendant des jours meilleurs, Paris et Berlin ont émis hier plusieurs propositions pour consolider leur coopération, comme renforcer l’euro, l’amélioration de la recherche d’emploi entre les deux pays, ou encore la multiplication de commissariats européens en ce qui concerne la sécurité.
(Source : AFP)
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