« Les pays présentant un bon bilan en matière d’adoption de réformes pourraient bénéficier de davantage de marges de manœuvres », a-t-elle indiqué. « Bien que la résolution de la crise budgétaire actuelle reste le facteur le plus important en ce qui concerne la notation de nombreuses économies avancées, sans réformes supplémentaires pour gérer l’impact à long terme du vieillissement, ces économies risquent une deuxième crise budgétaire à long terme », a relevé l’agence.
Selon ses projections, le ratio de la dette publique sur le produit intérieur brut (PIB) d’un grand nombre de ces pays va « exploser ». Le ratio moyen des pays de l’Union européenne devrait ainsi grimper de 6,9 % d’ici à 2020 et de 119,4 % d’ici à 2050. Pour la zone euro, la hausse serait de 111,4 % d’ici à 2050. « Faute de réformes pour augmenter la productivité du travail et/ou les taux de participation dans de nombreuses autres économies avancées, le vieillissement de la population pourrait se traduire par un recul du PIB à long terme, aggravant le défi budgétaire », a estimé Fitch.
D’ici à 2050, le Japon, l’Irlande et Chypre seraient les plus affectés en matière de hausse des coûts liés au vieillissement dans les dix prochaines années, tandis que le Luxembourg, la Belgique, Malte et la Slovénie « risquent de subir les conséquences les plus importantes sur le très long terme ». Les plus exposés pourraient subir un abaissement allant jusqu’à cinq crans d’ici à 2050. « Les récentes réformes au Portugal, en Italie et en Grèce ont neutralisé efficacement l’impact à long terme du vieillissement sur les finances publiques de ces pays », a noté Fitch.
Et si l’Allemagne est actuellement un des pays les plus vulnérables en matière de vieillissement de la population, elle ne devrait pas en subir les conséquences au niveau budgétaire au même niveau que les pays les plus exposés, comme le Japon, estime l’agence de notations.
(Source : AFP)
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