Loi électorale : "Le projet orthodoxe comporte des failles", reconnaît Geagea

Le chef du parti des Forces libanaises (FL, opposition), Samir Geagea, a reconnu mardi que le projet de loi électorale du Rassemblement orthodoxe comportait des failles et a appelé ses détracteurs à présenter des alternatives.

"Le projet orthodoxe comporte assurément des failles. Critiquer un projet de loi est tout à fait légitime, mais ne pas présenter une alternative est inadmissible", a déclaré M. Geagea, lors d’une conférence de presse.

La commission quadripartite chrétienne (Kataëb, FL, Courant patriotique libre et Marada) avait annoncé son appui au projet de loi du Rassemblement orthodoxe, qui prévoit que chaque communauté élise ses propres députés, sur base de la proportionnelle.

"Nous faisons face à un sérieux problème dans l’adoption d’une nouvelle loi électorale, a-t-il ajouté. Nous devons tous nous unir pour trouver une alternative à la loi de 1960", qui régit jusqu’à présent les élections.

"Les FL ont proposé un projet de loi basé sur un découpage de 60 circonscriptions qui est passé, après négociations avec différents partis, à 50 circonscriptions. Mais nous n’avons pas pu obtenir plus de 55 voix parlementaires pour le faire adopter", a dit le leader chrétien.

"Nous réclamons une loi électorale qui assurerait une bonne représentation de toutes les communautés. Les élections doivent avoir lieu à la date prévue, il faut respecter les délais constitutionnels", a encore souligné M. Geagea, tout en indiquant être prêt à "discuter de tout projet de loi qui nous sera soumis". Il a toutefois précisé que ceux qui pourraient présenter un projet à la place de la proposition orthodoxe devraient dans le même temps s'assurer que leur projet bénéficie de l'appui de 65 députés "sinon, on n'aurait rien fait, car cela ne sert à rien d'avancer des suggestions théoriques qui ne bénéficient pas d'une majorité parlementaire", a-t-il relevé.

A quelques mois des législatives prévues au printemps prochain, les négociations piétinent toujours autour de la réforme de la loi électorale.