Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Eclairage

Les islamistes se battront-ils entre eux dans le Nord ?

L’assassinat d’un chef islamiste il y a deux jours dans une zone tenue par les insurgés près de la frontière turque fait craindre une guerre entre les groupes armés qui contrôlent le nord de la Syrie.


Thaer el-Wakkas, commandant des brigades al-Farouk dans la région, a été abattu mercredi matin par des inconnus alors qu’il se trouvait dans un dépôt de vivres de la ville de Sermine, a-t-on appris auprès des rebelles. Il était soupçonné d’être impliqué dans le meurtre il y a quatre mois de Firas al-Absi, l’un des dirigeants du Front al-Nosra, un groupe islamiste lié à el-Qaëda et que Washington considère comme un mouvement terroriste.

 

(Lire aussi : Appliquer ou non la charia, l’autre combat en Syrie)


Le poste-frontière avec la Turquie est contrôlé par les brigades al-Farouk et leurs alliés de la brigade des Faucons du Cham. Mais les combattants du Front al-Nosra sont également présents dans ce secteur, aux côtés de ceux du mouvement Mouhajirine al-Cham. Les tensions ne sont pas nouvelles entre les groupes comme le Front al-Nosra, composés en majorité de civils et soutenus par des jihadistes étrangers, et les mouvements d’opposition comme les brigades al-Farouk généralement formés d’anciens membres des forces gouvernementales syriennes qui ont fait défection.


La création en décembre à Antalya, en Turquie, d’une nouvelle structure de commandement militaire par les rebelles ne semble guère avoir calmé ces tensions, notamment dans les provinces septentrionales d’Alep et d’Idleb, largement contrôlées par l’insurrection. Le Front al-Nosra, les brigades al-Farouk et le groupe islamiste Ahrar al-Cham, les trois principales organisations rebelles dans le nord de la Syrie, n’ont pas reconnu cette nouvelle structure.
Pour Fawaz el-Tello, opposant syrien interrogé à Berlin, les rivalités entre groupes rebelles ne feront que s’aggraver tant qu’une direction politique n’imposera pas son autorité dans les zones « libérées ».

 

Pour mémoire

Abou Houdeifa, un étudiant devenu artificier du Front al-Nosra


De la difficulté de distinguer un jihadiste d’un rebelle en Syrie

 

Mahmoud, le jihadiste jordanien qui rêvait de mourir en martyr en Syrie

L’assassinat d’un chef islamiste il y a deux jours dans une zone tenue par les insurgés près de la frontière turque fait craindre une guerre entre les groupes armés qui contrôlent le nord de la Syrie.
Thaer el-Wakkas, commandant des brigades al-Farouk dans la région, a été abattu mercredi matin par des inconnus alors qu’il se trouvait dans un dépôt de vivres de la ville de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut