L’aide humanitaire aux familles syriennes réfugiées au Liban a commencé à réserver des surprises aux responsables libanais, rapporte Khalil Fleyhan, notre correspondant diplomatique. Citant des sources ministérielles, il précise que 620 femmes syriennes ont accouché dans des maternités libanaises, depuis le début de la révolte syrienne. Durant la même période, précise-t-on, 52 patients syriens ont eu recours à des dialyses...
Dans les milieux scolaires, on assure que les écoles publiques au Liban ont accueilli cette année 30 000 élèves syriens, soit environ 10 % des effectifs de l’école publique.
D’autres surprises, n’en doutons pas, surgiront en cours de route, assurent les sources citées, qui regrettent que le gouvernement libanais ne se soit pas mieux préparé à l’accueil des réfugiés, d’autant plus que la durée de leur séjour est indéterminée.
Aucune limite de temps, en effet, ne peut être fixée au conflit syrien, précise-t-on de source gouvernementale. Et de rappeler que le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé jeudi que, faute d’un accord politique en Syrie, « la guerre sera longue ».
De fait, on observe, dans les milieux diplomatiques, que l’émissaire onusien Lakhdar Brahimi n’a toujours pas rencontré les représentants des forces vives de la révolution syrienne et que les combats continuent de faire rage en Syrie.
Amorce de retour ?
Après avoir été reçu , hier, par le chef de la diplomatie libanaise, l’ambassadeur syrien au Liban Ali Abdelkarim Ali a parlé hier d’une « pacification » de certaines régions syriennes et d’une amorce de retour des populations. Mais de source gouvernementale, on assure qu’aucun mouvement de retour des réfugiés n’est perceptible.
Dans les milieux gouvernementaux, on tente d’unifier les programmes d’assistance aux réfugiés, mais l’on se heurte, à ce niveau, à un désordre bien arabe. C’est ainsi que l’Arabie saoudite a pris l’initiative d’installer des camps dans la région de Marj, dans la Békaa, sans coordonner son action avec le gouvernement et sans en référer à quiconque.
Selon Khalil Fleyhan, des mises en garde ont été adressées par plusieurs chancelleries occidentales au gouvernement libanais, contre l’infiltration au Liban de militants islamistes. Maigre consolation, le gouvernement n’a pas à s’inquiéter de leur infiltration en direction de la frontière israélienne, où le Hezbollah veille.
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