La veuve d'un homme mort à Moscou dans l'accident de sa Bentley réclame 1,5 million d'euros au constructeur automobile devant la justice russe, estimant que c'est un problème d'airbag qui est responsable du décès, a-t-on appris mercredi auprès de ses avocats.
Une audience est prévue le 14 janvier devant un tribunal moscovite qui doit examiner la plainte de la veuve d'Alexandre Anisonian à l'encontre de la société Brooklands, concessionnaire officiel de Bentley à Moscou, a expliqué le cabinet Kniazev et Partenaires dans un communiqué transmis à l'AFP.
L'homme est mort le 8 février 2012 à la suite d'une collision impliquant sa Bentley Continental et un camion qui selon la presse de l'époque avait grillé un feu rouge.
"Au moment de la collision, les airbags latéraux (...) n'ont pas fonctionné et Alexandre est décédé de multiples lésions internes", affirment les avocats. "Selon les investigations qui ont été menées, les airbags auraient dû s'activer lors d'un tel choc. La société Bentley Motors refuse d'en porter la responsabilité", poursuivent-ils.
Contacté par l'AFP, le constructeur n'avait pas donné suite mercredi après-midi.
Selon le cabinet, Brooklands refuse de répondre à ses sollicitations et Bentley, après avoir reconnu que le véhicule "ne garantissait pas la pleine sécurité des passagers" ne lui apporte "aucune réponse ni proposition concrète".
La veuve, Irina Mikhaïlova, et son fils mineur réclament 60 millions de roubles (1,5 million d'euros) pour préjudice moral.
Une telle somme serait tout à fait inhabituelle pour la justice russe, qui n'ordonne au civil en général pour de tels cas que le versement de sommes de l'ordre de quelques milliers d'euros, estiment des juristes interrogés par le journal Vedomosti.
Dans la pratique, les dommages sont inférieurs à deux millions de roubles (50.000 euros), une somme atteinte uniquement dans des dossiers comme les catastrophes aériennes, expliquent-ils.
Ces spécialistes relèvent qu'il sera difficile de faire condamner Bentley, les plaignants devant prouver que c'est un éventuel défaut de fabrication qui a causé la mort et qu'aucune infraction n'a été commise par le conducteur.
Selon Vedomosti, le véhicule de M. Anisonian circulait à vive allure au moment de l'accident.
Une audience est prévue le 14 janvier devant un tribunal moscovite qui doit examiner la plainte de la veuve d'Alexandre Anisonian...
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