La drapeau noir des islamistes flotte au dessus d'un des bâtiments pris et les combats se poursuivaient à l'arme légère pour conquérir le reste de la caserne, située à 12 km au nord-ouest d'Alep, et qui s'étend sur 2 km2 de collines caillouteuses.
C'est la dernière garnison gouvernementale d'importance à l'ouest d'Alep, la métropole du nord, dans une région désormais presque entièrement sous contrôle rebelle
Un grand nombre de combattants sont des arabes ou originaires du Caucase et leur chef est un Ouzbek. Ils appartiennent au groupe Mouhajirine Cham, a constaté le journaliste de l'AFP. Aucun membre de l'Armée syrienne libre (ASL) ne se trouve sur les lieux.
"Les islamistes ont pris de court les combattants de l'ASL en attaquant seuls samedi soir la caserne", a affirmé un membre de l'ASL.
Il se sont emparés d'une grande quantité de matériels, notamment des mortiers, des canons et trois batteries anti-aériennes. "Il reste encore beaucoup d'armes à prendre sur la base", a dit l'un d'eux.
Selon lui, les officiers et les soldats loyalistes se sont retranchés dans le "centre de recherches scientifique de la base" et certains portaient des masques à gaz.
Le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) Rami Abdel Rahmane avait annoncé dans la matinée que des rebelles islamistes "s'étaient emparés dimanche matin après de violents combats du poste de commandement du bataillon 111 et des postes de trois compagnies".
"Deux rebelles et un soldat ont été tués. Ils ont fait prisonniers cinq soldats qui ont dit aux rebelles que 140 militaires s'étaient réfugiés dans le centre de recherches scientifique de la base", a-t-il dit. Il a précisé qu'il doutait que ce centre contienne des armes chimiques.
Samedi, un commandant de l'ASL de la région, cheikh Azam Ajamar, avait affirmé que ses troupes n'allaient pas attaquer avec des armes lourdes pour ne pas endommager le centre de recherche, évoquant "une forte probabilité pour qu'il y ait des armes chimiques".
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