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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Abbas : Maintenant nous avons un État

Le président palestinien est rentré hier à Ramallah, auréolé de sa victoire à l’ONU.

Plusieurs milliers de Palestiniens ont acclamé Mahmoud Abbas, hier, à Ramallah. Abbas Momani/AFP

À son retour de l’ONU où le statut d’État observateur a été octroyé à la Palestine et ainsi auréolé de sa victoire diplomatique à New York, le président palestinien Mahmoud Abbas s’est félicité hier à Ramallah : « Maintenant, nous avons un État. La Palestine a obtenu un succès historique aux Nations unies. » « Le monde l’a dit haut et fort : Oui à l’État de Palestine, oui à la liberté de la Palestine, oui à l’indépendance de la Palestine. Non à l’agression (israélienne), non aux colonies, non à l’occupation », a encore lancé M. Abbas, acclamé par une foule de partisans réunis à la Mouqataa, le complexe de la présidence palestinienne à Ramallah. Il a dédié le rehaussement du statut de la Palestine au défunt chef historique Yasser Arafat, inhumé à la Mouqataa.
À Amman où il a reçu le président palestinien en début de journée, le roi Abdallah II a estimé que le nouveau statut de la Palestine était « un pas important vers l’instauration d’un État palestinien indépendant, souverain » et un « accomplissement historique ». Il a également estimé que l’instauration d’un État nécessitait de la part des Palestiniens qu’ils unissent leurs rangs. À ce sujet, M. Abbas a promis que sa « tâche prioritaire » dans les prochains jours serait « d’examiner les mesures nécessaires pour parvenir à la réconciliation » interpalestinienne. À Gaza, le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, a affirmé que le mouvement islamiste « était intéressé à parvenir à la réconciliation ».
En outre, M. Abbas a par ailleurs réaffirmé que « Jérusalem est, à jamais, la capitale de l’État de Palestine ». Il n’a toutefois pas directement abordé les mesures de rétorsion annoncées par Israël. En attendant, le ministre israélien des Finances, Youval Steinitz, a annoncé hier qu’il bloquait temporairement le transfert de 460 millions de shekels (environ 92 millions d’euros) de taxes collectées par Israël, qui devaient être transférés au début de ce mois à l’Autorité palestinienne. La porte-parole du gouvernement palestinien, Nour Odeh, a aussitôt qualifié cette décision « d’illégale ».

Netanyahu déterminé
Toujours hier, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a une fois de plus souligné que « l’initiative unilatérale prise par les Palestiniens à l’ONU constitue une grave violation des précédents accords signés avec Israël », dont le gouvernement « rejette le vote de l’Assemblée générale ». Il a par ailleurs confirmé l’intention de son gouvernement de construire 3 000 logements supplémentaires en Cisjordanie et à Jérusalem-Est en guise de représailles. L’annonce de ces nouvelles constructions a été vivement condamnée par la communauté internationale, y compris par les États-Unis. Hier encore, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a de nouveau exhorté Israël à annuler ses projets. Même son de cloche à l’ONU, où le secrétaire général Ban Ki-moon a estimé que cela porterait un « coup fatal » au processus de paix.

Représailles du Congrès US ?
De son côté, Washington, qui a voté contre le nouveau statut de la Palestine, n’a toujours pas déclenché de représailles financières, mais des mesures de rétorsions budgétaires contre les Palestiniens pourraient venir du Congrès. La porte-parole de la diplomatie américaine, Victoria Nuland, a assuré que son administration s’échinait toujours à « encourager le Congrès à débloquer les 495 millions de dollars de fonds pour les Palestiniens au titre de l’exercice budgétaire 2012 ». Sur ces 495 millions de dollars, 200 millions d’aide « urgente et directe » à l’Autorité palestinienne – en crise budgétaire chronique – sont bloqués par le Congrès depuis des mois, en dépit d’un feu vert donné en avril par le président Obama.
(Source : agences)
À son retour de l’ONU où le statut d’État observateur a été octroyé à la Palestine et ainsi auréolé de sa victoire diplomatique à New York, le président palestinien Mahmoud Abbas s’est félicité hier à Ramallah : « Maintenant, nous avons un État. La Palestine a obtenu un succès historique aux Nations unies. » « Le monde l’a dit haut et fort : Oui à...

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