Il s'agit de la première réaction de Damas depuis qu'Ankara, craignant un débordement du conflit syrien, a officiellement demandé à l'Alliance de déployer des missiles anti-aériens Patriot à sa frontière avec la Syrie, soulignant leur caractère "purement défensif".
"La Syrie fait porter au gouvernement du (Premier ministre turc Recep Tayyip) Erdogan la responsabilité de la militarisation de la situation à la frontière entre la Syrie et la Turquie et de l'augmentation de la tension et des dégâts au détriment des peuples amis" syrien et turc, a ajouté la source.
"La Turquie a ouvert son territoire à des milliers de terroristes syriens et étrangers, les armant, les entraînant et les infiltrant en Syrie pour participer à l'effusion de sang", a-t-elle encore accusé, selon l'agence officielle Sana.
Ankara, qui partage une frontière de 900 km avec la Syrie, en proie à une guerre civile, dit avoir été victime de "violations de sa frontière" par Damas.
Des obus syriens qui se sont abattus en Turquie ont tué cinq civils le mois dernier, provoquant des ripostes de l'armée turque.
La Russie, alliée de Damas, a mis en garde vendredi contre le déploiement de ces armes en Turquie, qui risque, selon elle, de provoquer un "conflit armé grave".
La Turquie a demandé formellement mercredi le déploiement de ces missiles de défense antiaérienne et antimissile par des pays membres de l'Otan. Parmi les 28 membres de l'Otan, seuls l'Allemagne, les Pays-Bas et les Etats-Unis possèdent des batteries de missiles Patriot. Ces trois pays ont dit envisager l'envoi de Patriot.
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