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Économie - Sommet

Chances d’accord ténues sur le budget européen 2014-2020

La Grande-Bretagne refuse toute modification du rabais sur sa contribution.
Les chances de parvenir à un accord lors du sommet sur le budget 2014-2020 de l’UE, qui débute demain à Bruxelles, restent ténues et reposent sur la capacité du président de l’UE Herman Van Rompuy de formuler des propositions en mesure de contourner les « lignes rouges » des États.
Un dîner de travail lundi soir avec les ministres chargés des Affaires européennes lui a permis de prendre la mesure de ces « lignes rouges », a expliqué le ministre chypriote, Andreas Mavroyiannis. M. Van Rompuy « va pouvoir présenter une proposition qui sera acceptable pour tout le monde. Cela se fera jeudi, vendredi ou samedi, je ne sais pas combien de temps ça va prendre, mais je suis relativement optimiste », a déclaré hier le représentant de Chypre, qui assure la présidence semestrielle de l’UE.
Un nouveau compromis sera soumis jeudi soir, avant le début officiel du sommet, a annoncé le président du conseil de l’UE dans sa lettre d’invitation aux dirigeants européens. Mais le risque d’échec demeure à cause des positions extrêmes du Premier ministre britannique David Cameron, a averti un haut responsable européen impliqué dans les négociations.
La Grande-Bretagne refuse toute modification du rabais sur sa contribution, rejette toute possibilité de ressources propres pour le budget européen et exige des coupes drastiques dans les dépenses allant bien au-delà des 75 milliards proposés par M. Van Rompuy, a-t-il expliqué. « Si la Grande-Bretagne reste sur cette position, il n’y a pas d’accord possible », a-t-il dit.
M. Cameron compte ses soutiens au sein du groupe des « Amis du dépenser mieux », les pays contributeurs nets qui ne veulent pas payer plus. Ils sont au moins trois : les Pays-Bas, la Suède et la Finlande. Leurs représentants ont rappelé leurs demandes hier. « La nouvelle proposition devra être un peu plus conséquente, certainement pas inférieure », a averti le ministre finlandais, Alexander Stubb. « Il est encore possible de tailler dans les fonds pour la cohésion et les aides agricoles », a renchéri son homologue suédoise, Birgitta Ohlsson. Or la Politique agricole commune (PAC) est la « ligne rouge » de la France. Paris refuse de soustraire un euro aux 390 milliards prévus pour la période dans la proposition de la Commission européenne. Paris a sèchement rejeté le projet de M. Van Rompuy de l’amputer de 25,5 milliards d’euros, dont 22 milliards en aides directes aux agriculteurs.
« Nous n’acceptons pas de coupes drastiques dans la proposition pour la PAC, et nous sommes préoccupés pour la politique de cohésion » destinée aux régions les plus pauvres de l’UE, a rappelé le ministre français, Bernard Cazeneuve. « Ce sont nos lignes rouges. » Pour M. Cazeneuve, « la France ne veut pas être la seule à faire des sacrifices. Il n’y aura pas de compromis possible s’il n’y a pas de flexibilité dans les discussions ». Paris défend une combinaison associant de nouvelles ressources propres, des coupes dans les crédits destinés à mieux connecter les réseaux européens (énergie et transports), et la fin des rabais accordés à la Grande-Bretagne, à l’Allemagne, à la Suède et aux Pays-Bas, a-t-il précisé.
Le président François Hollande est en conflit sur ces points avec la chancelière allemande Angela Merkel. Il a fustigé lundi les pays qui « viennent chercher leur chèque, leur rabais, leurs ristournes » sur le budget européen. Herman Van Rompuy a prévu des entretiens bilatéraux jeudi avec chacun des dirigeants sous forme de « confessionnal », pour tenter de dégager les grandes lignes d’un consensus avant l’ouverture du sommet dans la soirée. Sa lettre d’invitation prévoit toujours une réunion sur deux jours. « Cela peut se terminer assez vite s’il constate qu’il n’a pas la possibilité de trouver un accord global », estime un diplomate. Mais « on n’en est pas là. L’idée est de voir si un tel accord est possible et, dans le cas contraire, de chercher la plus large base d’accord possible en vue d’un prochain rendez-vous », a-t-il expliqué.

(Source : AFP)
Les chances de parvenir à un accord lors du sommet sur le budget 2014-2020 de l’UE, qui débute demain à Bruxelles, restent ténues et reposent sur la capacité du président de l’UE Herman Van Rompuy de formuler des propositions en mesure de contourner les « lignes rouges » des États.Un dîner de travail lundi soir avec les ministres chargés des Affaires européennes lui a...

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