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Moyen Orient et Monde - Révolte

Israël riposte au Golan et touche une cible syrienne

Combats et raids aériens font rage et se multiplient ; au moins 107 morts dans les violences hier.
L’armée israélienne a annoncé hier avoir touché une cible en Syrie, en riposte à la chute d’un obus de mortier syrien dans la partie du Golan occupée par Israël. « Un obus de mortier est tombé près d’une position militaire israélienne dans le centre du plateau du Golan, dans le cadre du conflit interne en Syrie, sans faire ni victime ni dégât », selon un communiqué militaire, qui ne précise pas si l’obus a été tiré du Golan sous contrôle syrien ou à partir d’une autre partie de la Syrie. « Les soldats israéliens ont riposté en tirant des obus de char vers le lieu d’où est venu le tir, faisant mouche à plusieurs reprises », indique encore l’armée israélienne, ajoutant qu’elle a « déposé plainte auprès des forces de l’ONU dans la zone ». Selon des sources militaires israéliennes, un engin d’artillerie mobile syrien a été touché. Tout autre tir venant de Syrie « ne sera pas toléré », a souligné l’armée dans un autre communiqué, en assurant que la réponse serait « sévère ».
Dimanche, l’armée israélienne avait déjà tiré des coups de semonce en direction de la Syrie après la chute d’un obus de mortier syrien dans la partie du Golan occupée par Israël, premier incident du genre depuis près de 40 ans.
En réaction à cette brusque montée de tension qui s’est produite après une série d’incidents ces dernières semaines, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a averti qu’Israël réagirait plus durement en cas de nouveaux tirs syriens. « Un nouveau tir vers le territoire israélien provoquera une réaction plus dure, dont la Syrie paiera le prix », a prévenu M. Barak en expliquant dans un communiqué que le tir de sommation de dimanche devait être interprété comme « le signe qu’Israël ne tolérerait pas de bombardements contre (son) territoire ». « Nous surveillons de près ce qui se passe et nous répondrons de manière appropriée. Nous ne permettrons pas que l’on viole nos frontières ni que l’on tire sur nos citoyens », a déclaré de son côté le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Dimanche, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, avait appelé Israël et la Syrie à apaiser les tensions sur le plateau du Golan, de peur d’une extension du conflit.

14 provinces
Sur le terrain syrien, l’aviation, principal atout de l’armée, a largué ses redoutables barils d’explosifs sur cinq des 14 provinces du pays, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). L’aviation a ainsi bombardé Maaret al-Noomane, ville perdue par les rebelles au profit de l’armée, les provinces de Raqa, Hassaka et Idleb, ainsi que celles de Damas et de Deir ez-Zor. À Rass al-Aïn, dans le nord-est kurde où les rebelles ont pris vendredi un point de passage vers la Turquie, une bombe larguée par un avion a tué 12 personnes, a indiqué l’OSDH. Il s’agit de cinq civils et sept rebelles, a précisé l’ONG, qui a affirmé que les raids aériens se poursuivaient. À proximité de la ville, des hélicoptères mitraillaient les rebelles qui assiègent depuis trois jours une position de l’armée où sont retranchés 75 membres des troupes du régime, a ajouté l’OSDH.
À Damas même, de violents combats se déroulaient dans le quartier de Tadamoun et aux abords du camp palestinien de Yarmouk, tuant sept civils, selon l’ONG, qui fait état de l’arrivée d’importants renforts de l’armée, notamment des chars à Tadamoun. Dans la région de Homs, où les troupes mènent « depuis deux semaines une offensive visant à reprendre le contrôle » de quartiers aux mains des rebelles, au moins 13 soldats ont péri dans une embuscade tendue par des rebelles. Dans le nord du pays, plusieurs quartiers d’Alep étaient en proie aux combats et aux bombardements de l’artillerie, poursuit l’OSDH. Par ailleurs, des combattants kurdes ont pris hier le contrôle d’une nouvelle localité du nord-est de la Syrie, Malikiya, après le départ des forces gouvernementales. Parmi les villes importantes de la province, le régime ne contrôle désormais plus que Qamichli et Hassaka. Et le long de la frontière turque, l’armée régulière ne tient plus que deux postes-frontière, celui de Qamichli, qui est fermé, et celui de Kesseb, près de Lattaquié sur la côte, selon l’OSDH.
Selon un bilan provisoire de diverses sources, au moins 107 personnes ont péri hier dans les violences.
De son côté, l’OTAN s’est dit prête à fournir une assistance à la Turquie au cas où le conflit en Syrie se rapprocherait de son territoire, alors que l’Alliance et Ankara auraient évoqué un éventuel déploiement de batteries antimissiles sur le sol turc. En outre, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a lancé un appel urgent pour réunir 32,3 millions de francs suisses (26,8 millions d’euros) pour aider quelque 170 000 déplacés syriens en Turquie. Et, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, la Jordanie accueille désormais près de 230 000 réfugiés syriens.

(Source : agences et rédaction)
L’armée israélienne a annoncé hier avoir touché une cible en Syrie, en riposte à la chute d’un obus de mortier syrien dans la partie du Golan occupée par Israël. « Un obus de mortier est tombé près d’une position militaire israélienne dans le centre du plateau du Golan, dans le cadre du conflit interne en Syrie, sans faire ni victime ni dégât », selon un...

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