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Lifestyle - Scandale

Berlusconi rejette en bloc toutes les accusations du procès Rubygate

Les « Bunga Bunga » n’étaient pas des orgies sexuelles, mais une blague que le Cavaliere racontait souvent, selon lui.

Combo de photos montrant Karima el-Maghroug, une Marocaine mineure à l’époque des faits, et Silvio Berlusconi, accusé de l’avoir payée pour des prestations sexuelles. Photos Reuters

« Pas de relations intimes avec Ruby, pas de pressions sur la police. » L’ex-chef du gouvernement italien a nié en bloc hier à Milan toutes les accusations du procès Rubygate où il est accusé d’incitation à la prostitution de mineure et d’abus de pouvoir.
Dans une « déclaration spontanée » prononcée devant la cour de trois magistrates qui le juge depuis avril 2011, il s’est dit une nouvelle fois victime d’une « monstrueuse opération de diffamation » à son encontre et de « ses invités ». Le Cavaliere, arrivé par l’arrière du tribunal et qui a parlé le dos aux journalistes, s’exprimait avec vivacité, selon une journaliste de l’AFP présente dans la salle. Il a pris soin de serrer la main de la procureure Ilda Boccassini, sa bête noire au parquet de Milan, avant de s’asseoir. « Je n’ai jamais eu de rapports intimes avec elle (la victime surnommée “Ruby la voleuse de cœurs”). Je n’ai jamais exercé de pressions sur les fonctionnaires de la préfecture de police de Milan », a assuré M. Berlusconi, qui a récemment fêté ses 76 ans. Le magnat des médias est accusé d’avoir rémunéré une dizaine de prestations sexuelles à Ruby (Karima el-Maghroug), une Marocaine mineure à l’époque, et d’avoir abusé de sa position de président du Conseil en faisant pression sur la préfecture de Milan pour obtenir sa remise en liberté après son arrestation pour un menu larcin en mai 2010, en cours depuis avril 2011.
Les soirées dans sa luxueuse villa d’Arcore, près de Milan, que le parquet a décrites comme débridées et peuplées de jeunes filles court vêtues, étaient en fait « des dîners dans une grande salle à manger au cours desquels j’étais au centre de la table, monopolisant l’attention, chantant, parlant de sport, politique et racontant des ragots », a minimisé le Cavaliere. « Bunga Bunga » ne correspondait pas à des orgies sexuelles de fin de soirées comme l’ont dit certains témoins, mais c’était « une blague » qu’il racontait souvent, selon lui.
L’ex-chef du gouvernement avait choisi la « déclaration spontanée » devant le tribunal pour éviter un vrai témoignage où il aurait dû se soumettre aux questions du parquet sans l’assistance de ses avocats. Il « aurait préféré l’interrogatoire » mais il y a renoncé car il se sent persécuté « après 20 ans d’accusations des magistrats de Milan ». Dans sa déclaration, M. Berlusconi a répété l’argument selon lequel il serait intervenu auprès de la police pour « éviter un incident diplomatique » avec l’Égypte car il était convaincu que Ruby était la nièce du président d’alors, Hosni Moubarak.
À propos des imitations grivoises et des ballets salaces qui ponctuaient les soirées selon de nombreux témoins, M. Berlusconi a affirmé qu’il « n’a jamais donné d’argent à ses invités pour des rapports intimes » et que les jeunes femmes reçues « ne pouvaient pas être considérées comme des call girls, comme cela s’est produit, leur provoquant de gros ennuis ». Il a également admis avoir donné de l’argent à Ruby « pour l’aider » après une soirée où « tous les invités s’étaient émus de son histoire ». Selon M. Berlusconi, la jeune Marocaine aurait raconté « avoir été chassée de chez elle et brûlée à l’huile bouillante par son père parce qu’elle voulait se convertir à la religion catholique ».
M. Berlusconi risque jusqu’à trois ans de prison pour prostitution de mineure et un maximum de 12 ans pour le chef d’accusation d’abus de pouvoir. Même si, selon le Corriere della Sera, le procès Rubygate « angoisse Berlusconi, lui ôte le sommeil, lui détruit ses journées », l’audience à laquelle a assisté l’ex-président du Conseil n’a pas suscité l’enthousiasme médiatique des premiers temps.
(Source : AFP)
« Pas de relations intimes avec Ruby, pas de pressions sur la police. » L’ex-chef du gouvernement italien a nié en bloc hier à Milan toutes les accusations du procès Rubygate où il est accusé d’incitation à la prostitution de mineure et d’abus de pouvoir.Dans une « déclaration spontanée » prononcée devant la cour de trois magistrates qui le juge depuis avril...

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