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À La Une - Présidentielle US

Syrie, Iran, Israël, Libye : Romney promet de changer de cap après Obama

Accusant le président sortant de "passivité", le candidat républicain appelle à armer les rebelles syriens et met en garde contre les tensions entre les Etats-Unis et Israël.

S'exprimant devant l'Institut militaire de Virginie, Mitt Romney a prononcé, lundi, un discours dans lequel il a dénoncé la politique étrangère de Barack Obama. Justin Sullivan/Getty Images/

Le candidat républicain à la Maison Blanche, Mitt Romney, a dénoncé lundi dans un discours sans concession la "passivité" du président Barack Obama sur la scène internationale, au Moyen-Orient et notamment en Syrie.

 

S'exprimant devant l'Institut militaire de Virginie (est), Mitt Romney a dressé un parallèle entre les récentes attaques antiaméricaines dans le monde arabe et l'absence de "leadership" du président démocrate sortant, ouvrant un nouveau front dans une campagne concentrée jusqu'à présent sur la politique intérieure et l'économie, à près de quatre semaines du scrutin.

 

Face à la situation en Syrie, le candidat républicain a accusé M. Obama de ne pas avoir montré la voie.
"En Syrie, nous travaillerons avec nos partenaires pour identifier et organiser les membres de l'opposition qui partagent nos valeurs, et nous ferons en sorte qu'ils obtiennent les armes dont ils ont besoin pour vaincre les tanks, hélicoptères et chasseurs d'Assad", a déclaré Mitt Romney. 


Pour illustrer la montée de l'extrémisme dans la région, le candidat républicain est revenu plusieurs fois sur l'attaque du 11 septembre contre le consulat américain de Benghazi, dans l'est de la Libye, dans laquelle ont péri l'ambassadeur Christopher Stevens et trois de ses compatriotes.
"Les attaques contre l'Amérique le mois dernier ne doivent pas être prises pour des actes isolés" car "elles illustrent le combat plus large qui se joue à travers tout le Moyen-Orient, une région qui vit son plus grand bouleversement depuis un siècle", a-t-il expliqué, en notant que "le drapeau noir de l'extrémisme islamique" avait été levé sur les ambassades américaines le jour de l'anniversaire du 11-Septembre.


Evoquant la Russie, Mitt Romney a déclaré : "Je mettrai en place des défenses antimissiles pour nous protéger contre les menaces. Et sur ce point, il n'y aura aucune flexibilité avec Vladimir Poutine".

Moscou s'oppose à la mise en place par l'OTAN d'un bouclier antimissiles en Europe, destiné à protéger l'Europe de tirs provenant du Moyen-Orient, en particulier d'Iran et dont une première partie est déjà active.


Contre l'Iran, le républicain renforcerait les sanctions pour faire plier le régime dans son programme nucléaire. Il s'en est aussi pris à Barack Obama pour avoir laissé se développer une "situation dangereuse" par sa distance supposée avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
"Les relations entre le président des Etats-Unis et le Premier ministre israélien, notre plus proche allié dans la région, ont connu de fortes tensions."
L'Iran est accusé par les Occidentaux et Israël de vouloir se doter de l'arme nucléaire sous couvert de son programme civil, ce que Téhéran dément.
"Il est temps de changer de cap au Moyen-Orient", a martelé Mitt Romney.


Le candidat a aussi cherché à rassurer sur le dossier du conflit israélo-palestinien. Une vidéo, filmée à son insu lors d'une soirée de levée de fonds, l'avait montré affirmant qu'une solution était "impensable".
"Je réengagerai l'Amérique avec l'objectif d'un Etat palestinien démocratique, prospère et vivant aux côtés de l'Etat hébreu, en paix et dans la sécurité", a-t-il déclaré.

Avec ce discours, annoncé depuis plusieurs jours, Mitt Romney tâche d'asseoir sa stature de futur chef d'Etat en matière de politique étrangère et de défense, un domaine où une majorité d'Américains font plutôt confiance à Barack Obama.

 

Dans un sondage réalisé fin septembre, 46% des personnes interrogées estimaient d'ailleurs que le président sortant ferait "mieux" que Mitt Romney en politique étrangère, contre 40% qui pensaient l'inverse -une avance significative mais en baisse.


"Un des meilleurs bilans depuis des générations"


Les porte-parole de Barack Obama ont vivement réagi lundi en rappelant "l'inexpérience" de Mitt Romney en politique étrangère et le bilan du président, "l'un des meilleurs (...) de sécurité nationale depuis des générations": fin de la guerre en Irak, retrait d'Afghanistan d'ici 2014 et mort de Ben Laden.
L'ancienne secrétaire d'Etat démocrate Madeleine Albright a raillé le discours "superficiel" de Mitt Romney et noté que nombre de ses conseillers avaient collaboré avec George Bush.

Après une piètre performance dans le premier débat télévisé, Barack Obama s'opposera à Mitt Romney lors de deux prochains débats, le 16 et le 22 octobre, qui aborderont tous deux le thème de la politique étrangère.

 

 

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Retrouvez toutes nos informations sur la présidentielle américaine dans notre dossier spécial.

Le candidat républicain à la Maison Blanche, Mitt Romney, a dénoncé lundi dans un discours sans concession la "passivité" du président Barack Obama sur la scène internationale, au Moyen-Orient et notamment en Syrie.
 
S'exprimant devant l'Institut militaire de Virginie (est), Mitt Romney a dressé un parallèle entre les récentes attaques antiaméricaines dans le monde arabe...

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