L’Iran a retiré des membres d’une unité des Forces spéciales déployée en Syrie, après la multiplication des critiques contre le coût de l'implication iranienne dans le conflit sanglant syrien, a rapporté le quotidien israélien Haaretz dans son édition de dimanche.
Téhéran a été le théâtre d'échauffourées, la semaine dernière, sur fond de chute historique du rial. Le grand bazar de Téhéran a rouvert samedi sous haute surveillance policière, après trois jours de fermeture à la suite de violentes manifestations contre les difficultés économiques liées à l'effondrement de la monnaie iranienne.
La police anti-émeutes a fait usage mercredi de grenades lacrymogènes pour tenter de disperser des manifestants et elle a procédé à des arrestations de cambistes dans et aux abords du grand bazar, lieu hautement symbolique sur le plan politique en raison de sa mobilisation en faveur de la révolution islamique en 1979.
Selon le Sunday Times, citant des responsables de services de renseignements occidentaux, l’Iran a retiré 275 membres de l’Unité 400 de la Force al-Qods des Gardiens de la révolution (armée idéologique du régime) qui prêtaient main forte au régime de Bachar el-Assad contre la rébellion. Les combattants ont été rapatriés il y a une semaine et cette information a été confirmée par l’un de leurs proches, ajoute le journal.
Pour de nombreux observateurs, la chute du rial, qui a atteint mardi dernier un cours plancher face au dollar après avoir perdu environ un tiers de sa valeur en l'espace de 10 jours, est due à la fois aux erreurs économiques du président Mahmoud Ahmadinejad et aux sanctions américaines et européennes, qui asphyxient l'économie iranienne en ciblant notamment les secteurs bancaires et pétroliers. Le pouvoir, lui, impute cette dépréciation à des cambistes qu'il accuse de spéculer contre le rial.
Le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta a prédit ce weekend des "sanctions supplémentaires" contre l'Iran.
Le sénateur démocrate Robert Menendez a affirmé, quant à lui, qu’il allait pousser vers de nouvelles sanctions contre les banques étrangères qui effectuent des transactions importantes avec la banque centrale d’Iran. Aujourd'hui, seules les transactions liées au pétrole sont frappées par des sanctions.
Il a ajouté chercher à geler les 30 % des réserves en devises iraniennes détenues auprès de banques en dehors du pays. "Je pense qu’il faut mettre en œuvre tous les moyens dans notre arsenal de sanctions, et le faire vite avant que l’Iran ne réussisse à surmonter la crise actuelle", a déclaré M. Menendez.
Téhéran a été le théâtre d'échauffourées, la semaine dernière, sur fond de chute historique du...
commentaires (3)
qu'ils retirent aussi leurs unités spécieuses du Liban,nous ne leurs en voudrons pas ....
M.V.
08 h 22, le 09 octobre 2012