Ce résultat met fin à une série quasi historique de six victoires en autant de matches et intervient à une semaine jour pour jour de l’un des rendez-vous de l’année, contre le Paris Saint-Germain qui suit actuellement une trajectoire inverse.
Avant d’accoster dans les Bouches-du-Rhône, la flottille parisienne a fait le plein de confiance en remportant samedi face à Sochaux (2-0) une quatrième victoire d’affilée en championnat, la cinquième Ligue des champions comprise.
L’équation est simple : si le PSG s’impose dimanche prochain au stade Vélodrome, il prendra la tête de la Ligue 1, quel que soit le résultat des autres matches du week-end.
Avec 15 points, les Parisiens ont dépassé d’une longueur l’Olympique lyonnais. Le club de Jean-Michel Aulas a essuyé dimanche soir sa première défaite de la saison face à Bordeaux, en dépit de sa nette domination (2-0).
S’ils ne veulent pas rétrograder trop brutalement, les Marseillais devront comprendre pourquoi la mécanique s’est tout à coup déréglée, en particulier en défense où Nicolas Nkoulou et le gardien Steve Mandanda offraient de solides garanties.
Au regard du scénario du match, ce résultat n’a rien de saugrenu, mais il a de quoi dérouter quand on se souvient que les Marseillais n’avaient encaissé qu’un but en six matches. À Valenciennes, ils en ont encaissé trois en une période.
Trois équipes invaincues
« Je suppose qu’il y a pas eu beaucoup de parieurs qui ont misé 3-0 sur Valenciennes à la mi-temps, s’est amusé Daniel Sanchez, entraîneur de Sanchez, premier surpris de la prestation de ses joueurs. C’est un peu surprenant, mais agréable. »
Gaël Danic, Foued Kadir et Anthony Le Tallec par deux fois ont bénéficié des largesses marseillaises pour marquer. Et donner ainsi à Valenciennes l’honneur d’être la première équipe de la saison à accrocher l’OM à son tableau de chasse.
La mission de tirer le bilan de cette faillite inattendue revient en premier lieu à l’entraîneur Élie Baup, qui a reconnu en conférence de presse que « le verdict ce soir est brutal. Il est lourd. Il est conséquent ».
« On peut considérer qu’il n’y a rien qui a marché. On va faire le point sur tout. Tout était un peu à l’envers. »
« On va s’expliquer, discuter, travailler. Il ne faut pas s’éterniser sur une lourde défaite comme ça. Il faut vite penser à ce qui nous attend et à se remettre à l’endroit », a-t-il insisté.
La dernière équipe à avoir aligné six victoires d’entrée, l’AS Monaco, lors de la saison 1960-1961, avait été sèchement battue à la septième journée (3-0) par Reims. Avant de finir champion.
Mais à l’époque, aucune équipe n’était peut-être aussi ambitieuse que le PSG version 2012-2013. Après trois matches nuls inauguraux, le PSG a prouvé samedi que sa saison semblait définitivement lancée en alignant une quatrième victoire de rang face à Sochaux.
Le match au Parc des Princes a démontré en outre que le club ne comptait pas que sur ses stars planétaires. Titulaire pour la première fois cette saison en Ligue 1, Kevin Gameiro a inscrit un doublé, dont un but peu évident sur une longue passe de Javier Pastore dans la profondeur.
L’ancien Lorientais devait se contenter jusque-là des miettes de jeu laissées par le Suédois Zlatan Ibrahimovic et par Jérémy Ménez, qui avait préféré déclaré forfait en raison de douleurs musculaires.
Après les défaites de Marseille et Lyon, le cercle des équipes invaincues est en train de se resserrer. Seuls le PSG, Lorient et Bordeaux peuvent toujours s’enorgueillir d’en faire partie.
©Reuters