Rechercher
Rechercher

Mode - Fashion Week

L’été prochain à Paris

Défilé Mugler.

Après New York, Londres et Milan, voici la très attendue Fashion Week de Paris où se poursuivent depuis mardi dernier, 25 septembre, les présentations des collections prêt-à-porter du printemps-été 2013. La semaine de la mode parisienne a débuté par la présentation des collections féminines de jeunes créateurs, dont le Belge Cédric Charlier, alors que sa compatriote Véronique Branquinho revenait avec vitalité sur les podiums.
Charlier, soutenu par l’industriel italien Aeffe, a livré pour sa deuxième saison seulement une collection énergique entre robes secondes peaux courtes à peine réhaussées de voiles légers superposés ou, au contraire, des silhouettes orangées flashy travaillées sur le devant.
Ses imprimés graphiques allongent la silhouette comme les tailleurs slim noirs. Les robes longues aux plissés élégants s’envolent avec grâce quand les mannequins déambulent.
Après trois ans d’absence, Véronique Branquinho revient sur les podiums grâce au soutien d’un autre industriel italien, Gibo, qui produit et distribue sa collection.
Cette créatrice que l’on avait quittée sur des vestiaires jouant le masculin/féminin n’a pas perdu son âme. Les tailleurs sont toujours là, ainsi que des clins d’œil en forme de bretelles d’homme pour tenir une robe.
Mais ce sont ses femmes vestales à l’élégance innée qui marquent encore plus le retour de la créatrice. Les tons légèrement cuivrés des robes longues ou les verts bouteille annoncent un bel été.
Avec Anthony Vaccarello, ça se passe la nuit, plutôt en boîte, avec des tenues ultrasexy à dominante noir et blanc. Les jupes très courtes se drapent au millimètre, contrastant avec des hauts lisses et destructurés. Robes et tops se vrillent, à charge pour de faux zips de retenir les mouvements. Les lamés au motif animal ou couleur bronze argenté renforcent ce vestiaire nocturne où l’on se doit d’être très haut perché sur des stilettos.
Alice Lemoine, pour sa griffe « Le moine tricote », poursuit son travail « instinctif » sur le tricot tout en l’adoucissant. « Je voulais mieux ajuster mon travail au corps de la femme, comme la chute de reins, ou souligner la poitrine », explique-t-elle à l’AFP.
Comme depuis le début, elle construit son univers fait de modules de tricots qu’elle assemble par des bandes de crochet ou des laçages. Le maillage épais et aéré laisse apparaître la construction du vêtement. Une veste longue blanche à peine réveillée d’écru semble suspendue sur le corps. Une robe, très ouvragée sur le buste, est féminine à souhait avec ses douces ondulations sur le bas.
Mercredi, c’était au tour de Dries Van Noten, Guy Laroche, Rochas et Mugler de présenter leur vision de l’été 2013.

Dries Van Noten en chef de file du masculin/féminin
Dries Van Noten est apparu mercredi comme le chef de file d’une tendance masculin/féminin retrouvée dans presque tous les défilés présentant le prêt-à-porter pour le printemps-été 2013.
Masculin/féminin : « Plus masculin, plus couture et plus grunge. De la féminité pour la couture et du masculin pour le grunge », a expliqué Dries Van Noten en backstage après un défilé très applaudi.
Avec le créateur anversois, le masculin/féminin impose une dégaine, à l’image de mannequins défilant mains dans les poches, prêtes à s’encanailler. Van Noten joue avec les carreaux masculins vus habituellement sur des chemises d’hommes. L’effet est accentué par des couleurs froides (rouges sombres, gris anthracites, noirs, bleus éteints) qui contrastent avec les imprimés fleuris très doux de la collection.
Les unis monochromes foncés ne peuvent s’empêcher de s’orner de fleurs rebrodées ton sur ton pour donner plus d’épaisseur alors que, plus loin, une robe toute légère semble tenir par magie.
Un long déshabillé fleuri transparent crée un voile de légèreté par-dessus une chemise et un pantalon à carreaux ajustés sur le corps. Les vestes d’intérieur chipées aux hommes sortent la journée donnant une allure décontractée à la silhouette.
Camouflage : après New York où il présentait sa collection pour Lacoste, Felipe Oliveira Baptista revient à Paris avec là aussi des emprunts au vestiaire des mouvements hip-hop et graffiti à leurs prémisses. Les proportions garçonnes de pantalons baggy se battent avec les robes ultracourtes. Les silhouettes monochromes jonglent avec l’asymétrie. Le camouflage se réinvente pour mieux annoncer un travail précis de découpages comme des tableaux abstraits où la couleur explose progressivement.
Des fentes laissent entrevoir la peau par moments comme les sous-robes en résille, là où un cuir contrecollé sur du jersey donne un aspect sérigraphié aux tops.
Vichy : pour Alexis Mabille, jeune créateur français qui ouvre ce mois-ci une boutique et un espace haute couture dans Paris, l’été 2013 sera placé sous le signe du vichy, rose, bleu ou noir.
Pas de réincarnation de Bardot à l’horizon. Ici, de fausses ingénues chaussées de boots noires empruntent à James Bond une veste de smoking à porter sur un top lingerie. La dentelle s’invite partout ou presque. Le soir, l’allure peut changer façon Gitane avec de longs jupons volantés associés à un blouson perfecto de lin noir.
Femmes conquérantes : le jeune Croate Damir Doma aime les femmes conquérantes sanglées dans de larges ceintures, ressemblant à des motards ou des samouraïs. Le blanc immaculé sert des vestes kimonos à motif jacquard ton sur ton. Les sihouettes deviennent graphiques avec la couleur qu’il « a voulu franche cette saison comme les turquoises, pleins d’énergie », dit-il à l’AFP.
Les tons terre brûlée, olive, turquoise ou saphir font apparaître le travail de superpositions et d’empiècements pour des pantalons ou tops coupés en deux et reconstruits. Les contrastes de matières entre les soies brillantes et les lins ou gabardines mat appuient encore cette impression de collage.
Laroche sexy : Marcel Marongiu chez Guy Laroche veut rendre la femme sexy avec des robes légères ou des manteaux à la ligne pure et aux épaules arrondies qui donnent de l’allure. Il joue sur les envers rose poudré ou vert pistache pour réveiller le blanc ou le bleu nuit. Le bustier est l’une de ses pièces phares à porter sur une longue jupe virevoltante ou sous une veste smoking. Quand on croit apercevoir une robe plus stricte, un large dos nu descendant jusqu’aux reins rappelle le mot d’ordre de la collection.

L’été sera torride selon Mugler
La mode du printemps-été 2013 selon Mugler sera torride, si l’on en croit le défilé présenté mercredi soir à la Cité de l’architecture à Paris au deuxième jour des présentations des collections féminines.
Le directeur de la création, le Nippo-Italien Nicola Formichetti, secondé par Sébastien Peigne, styliste de la ligne femme, ont imaginé des « femmes avec un esprit chic et sans peur » pour une garde-robe inspirée par la moiteur équatoriale de l’Amérique latine à l’Asie.
Sandales écailles de tortue haut perchées, robes ultracourtes, la taille sanglée ou vêtement seconde peau : la femme Mugler hésite entre aventurière ou nouvelle version de Barbarella.
Les mini voire microrobes ocre rouge aux épaules armurées et au bas joliment plissé attirent le regard. Plus difficiles à porter seront les robes carapace. Mieux vaut alors s’orienter vers les pantalons seconde peau noirs ou céladon, brillants comme des émaux pour captiver l’auditoire.
Lady Gaga, dont Formichetti est le styliste, n’était pas présente mercredi soir mais le public a pu entendre pour la première fois son nouveau single Cake dont le style se rapproche plus du rap.
Auparavant, Rochas avait livré une version bien différente de l’été 2013, plutôt ancrée dans les années 50 ou 60 avec des pastel menthe à l’eau ou roses pour des pantalons très larges ou des bikinis rétro (culotte haute et soutien-gorge pigeonnant de rigueur).
Les longues jupes à plissé soleil dans les parmes et vert d’eau tranchaient avec des robes lingeries plus près du corps, mais portées les unes comme les autres avec des bottes de boxeur.
Le très court est aussi de rigueur chez Rochas mais moins sexuellement agressif que chez Mugler, porté sous des tops aux emmanchures très arrondies faisant penser à un Courrèges revisité.
Après New York, Londres et Milan, voici la très attendue Fashion Week de Paris où se poursuivent depuis mardi dernier, 25 septembre, les présentations des collections prêt-à-porter du printemps-été 2013. La semaine de la mode parisienne a débuté par la présentation des collections féminines de jeunes créateurs, dont le Belge Cédric Charlier, alors que sa compatriote...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut