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Sport - Cyclisme

Philippe Gilbert montre les dents

Philippe Gilbert au centre lors d’une séance d’entraînement pour le championnat du monde des routes. Franck Fife/AFP

Après avoir traîné sa frustration toute la saison, Philippe Gilbert a enfin renoué avec la victoire depuis quelques semaines. Au moment idéal pour devenir le favori du championnat du monde? Mais où était passé le nouveau cannibale ? Avait-il eu du mal à digérer son orgie de victoires de 2011 (18 bouquets dont un incroyable quadruplé Flèche Brabançonne – Amstel – Flèche Wallonne – Liège-Bastogne-Liège) ? Avait-il perdu l’appétit après avoir croqué ses adversaires par ses accélérations fulgurantes de mars à octobre et avoir rejoint la dream team BMC ? Détail improbable, Philippe Gilbert avait d’ailleurs trouvé une explication à un lancement de saison 2012 complètement raté : des problèmes de dents. Depuis, le Wallon a refait ses plombages mais il a tardé à retrouver tout son mordant. Au deuxième rang sur les classiques, sans poids sur la course, il a traversé le printemps et l’été sans éclat. Ratant le duel programmé avec Peter Sagan sur les routes du Tour de France et laissant même au Slovaque le statut de favori pour le titre mondial. Jusqu’à ce que le rapport de force s’inverse ces dernières semaines.
Au moment même où Peter Sagan commençait à tirer la langue après un été étincelant (5 étapes du Tour de Californie, 4 au Tour de Suisse, 3 au Tour de France), Philippe Gilbert a retrouvé de sa superbe sur les routes de la Vuelta. Après un an d’abstinence, il a enfin levé les bras en gagnant deux étapes. Pas n’importe lesquelles et pas n’importe comment. Sur les hauteurs de Barcelone comme à Ségovie, il est sorti du peloton des favoris dans un final en côte taillé pour les meilleurs puncheurs. En cueillant ses bouquets, le coureur de BMC n’a pas caché ses pensées : « Je sais maintenant que je suis prêt pour les championnats du monde. L’arrivée est comparable à celle de la Vuelta. » « Avec ses jambes, il est imbattable. Il sera champion du monde », a annoncé son coéquipier Alessandro Ballan, titré en 2008. « Si on réussit à bien emmener Phil et Tom (Boonen) jusqu’au pied de la dernière ascension du Cauberg, je ne vois pas qui, à l’exception de Joaquim Rodriguez, pourrait suivre Gilbert, annonce Jurgen Roelandts. Il est aussi fort que l’année dernière. »
Le scénario imaginé par la sélection belge ne vient pas de nulle part. Gilbert a déjà montré à de nombreuses reprises qu’il était à l’aise dans le Cauberg. Lors du passage du Tour de France en 2006, il avait ainsi attaqué avec Matthias Kessler qui avait filé vers la victoire. Depuis, il a surtout gagné deux fois l’Amstel Gold Race. L’équipe belge devra néanmoins clarifier sa hiérarchie d’ici à dimanche avec un Tom Boonen, champion du monde 2005, de retour à son meilleur niveau. « Celui qui bat Gilbert est champion du monde. Pour moi, c’est aussi simple », résume Gianni Meersman, membre de l’équipe belge. Attaquant non récompensé en 2010, impuissant sur le parcours plat l’an dernier, Philippe Gilbert va-t-il revêtir le maillot arc-en-ciel que tout le monde lui promet ? Pour une fin de saison de cannibale.
Après avoir traîné sa frustration toute la saison, Philippe Gilbert a enfin renoué avec la victoire depuis quelques semaines. Au moment idéal pour devenir le favori du championnat du monde? Mais où était passé le nouveau cannibale ? Avait-il eu du mal à digérer son orgie de victoires de 2011 (18 bouquets dont un incroyable quadruplé Flèche Brabançonne – Amstel – Flèche Wallonne...
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