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Moyen Orient et Monde

Plainte judiciaire et site piraté

Une plainte a été déposée au parquet de Paris au nom d’une association contre Charlie Hebdo, a-t-on appris hier de source judiciaire. Une enquête a par ailleurs été ouverte par le parquet sur le piratage dont a été victime le site Internet du journal, a-t-on précisé de même source.
En effet, hier matin, le directeur de Charlie Hebdo avait annoncé que le site de l’hebdomadaire était « bloqué car il a été piraté ». « Apparemment, c’est une attaque encore plus massive qu’en 2011 », quand Charlie Hebdo avait déjà publié des caricatures du prophète Mohammad, a déclaré le dessinateur Charb. Il a appelé le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault à « soutenir la liberté de la presse et la République, plutôt que d’être impressionné par une bande de clowns ridicules qui manifestent devant l’ambassade des États-Unis ». Il a également précisé n’avoir pas reçu de menace « pour l’instant ».
Enfant terrible de la presse française, l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo a fait de la provocation, particulièrement contre les religions, son fonds de commerce tout au long de son histoire mouvementée. De gauche et de tradition libertaire, il a été l’école de nombreux dessinateurs français : de Cabu à Wolinski en passant par Reiser. Au commencement était Hara Kiri, « journal bête et méchant », fondé par deux compères, Cavanna et Georges Bernier, alias professeur Choron du nom de la rue de Paris qui abritait les bureaux du mensuel devenu hebdomadaire en 1969. « Il s’agissait de bouffer du curé et de dénoncer les ordres établis, mais surtout de se marrer et faire rire les lecteurs », a récemment confié Cavanna. En 1970, amalgamant le drame d’un dancing où 146 personnes périssent brûlées dans un incendie et la mort du général Charles de Gaulle, Hara Kiri est interdit de publication. L’équipe décide alors de faire reparaître le journal avec des bandes dessinées, entrecoupées de rubriques similaires à celle de Hara Kiri, mais sous un nouveau titre : Charlie Hebdo, référence à Charlie Brown, le célèbre « comics » américain de Schultz. Les couvertures sont parfois « chocs », parfois subtiles. Les procès se multiplient. L’Église, les ministres, les entreprises, les stars, tous brocardés par Charlie Hebdo, finissent à coups de procédures par avoir raison de l’hebdomadaire qui disparaît après 580 numéros. Onze années passent avant que Charlie Hebdo ne reparaisse en 1992.
Une plainte a été déposée au parquet de Paris au nom d’une association contre Charlie Hebdo, a-t-on appris hier de source judiciaire. Une enquête a par ailleurs été ouverte par le parquet sur le piratage dont a été victime le site Internet du journal, a-t-on précisé de même source.En effet, hier matin, le directeur de Charlie Hebdo avait annoncé que le site de l’hebdomadaire...

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