L’exercice est « un message adressé à l’Iran, mais aussi aux alliés régionaux de Washington », a affirmé Riad Kahwaji, directeur de l’Institut d’analyses militaires pour le Proche-Orient et le Golfe (Inegma) basé à Dubaï. « C’est une manière de dire aux Iraniens que les États-Unis sont prêts à employer toutes leurs capacités pour garder le détroit d’Ormuz ouvert et riposter à toute attaque sur leurs bases dans la région », a-t-il estimé. « En même temps, c’est un message des Américains à leurs alliés dans la région, pour leur dire que Washington se tient prêt à défendre leurs intérêts communs », a ajouté l’expert. Les Américains ont deux importantes bases dans le Golfe, au Qatar et à Bahreïn, siège de la Ve flotte. Des forces américaines disposent également de camps au Koweït et ont une présence dans des bases des Émirats arabes unis.
Le commandant en chef des gardiens de la révolution, le général Mohammad Ali Jafari, avait affirmé dimanche que l’Iran était prêt à détruire Israël en cas d’attaque israélienne contre ses sites nucléaires, mais également à s’en prendre aux bases américaines dans la région. Il a également renouvelé la menace de cibler le détroit d’Ormuz, par où transite le tiers du trafic pétrolier mondial par voie de mer, en cas d’attaque militaire contre ce pays. Le lieutenant Raelson souligne que « plus de 500 bateaux traversent le détroit d’Ormuz chaque semaine », dont 60 % de pétroliers et méthaniers.
Les dirigeants israéliens ont menacé à plusieurs reprises de frapper les sites nucléaires iraniens si les sanctions et les efforts diplomatiques de la communauté internationale ne parvenaient pas à convaincre Téhéran de mettre un terme à ses recherches sur l’arme atomique. Israël et les États-Unis ont en outre publiquement croisé le fer ces derniers jours, Washington privilégiant la diplomatie et les sanctions contre Téhéran, tout en rejetant les demandes répétées du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de fixer des « lignes rouges » au programme nucléaire iranien.
Le New York Times avait assuré le 10 septembre que le gouvernement américain voulait accentuer la pression sur l’Iran pour l’amener à négocier sérieusement et éviter ainsi les périls d’une éventuelle opération préventive israélienne contre les installations nucléaires iraniennes. Le journal évoquait l’exercice de déminage en cours comme l’un de ces moyens de pression.
(Source : AFP)
commentaires (3)
Réaction d'un Classicisme PUR ! Du fait de l'Archaïsme Rétrograde de ces mollahs "iranàRiens".
Antoine-Serge KARAMAOUN
12 h 10, le 18 septembre 2012