« Une porte en bois du couvent a été entièrement brûlée par des inconnus, et des slogans antichrétiens, tels que “Jésus est un singe”, ont été inscrits sur les murs de l’édifice », à l’ouest de Jérusalem sur la route de Tel-Aviv, a déclaré le porte-parole de la police, Micky Rosenfeld. Parmi les autres slogans, figurait le nom de Ramat Migron, petite implantation démantelée la semaine dernière par l’armée israélienne, proche de la colonie sauvage de Migron, la plus vaste de Cisjordanie occupée, évacuée dimanche sur ordre de la Cour suprême. Des ultras de la colonisation israélienne mènent depuis des années une politique dite du « prix à payer », consistant à se venger sur des villageois palestiniens, et des lieux de culte musulmans et chrétiens des décisions gouvernementales qu’ils jugent hostiles à leurs intérêts.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dénoncé « un acte répugnant dont les auteurs doivent être sévèrement punis », en assurant que « les libertés de religion et de culte sont des valeurs fondamentales en Israël ». Mais dans une déclaration, les évêques catholiques de Terre sainte ont exhorté les autorités israéliennes à « agir pour mettre fin à cette violence absurde et d’assurer un “enseignement du respect” dans les écoles (israéliennes) ». « Malheureusement, ce qui est arrivé à Latroun n’est que la dernière d’une longue série d’attaques contre les chrétiens et leurs lieux de culte », ont-ils déploré, en demandant « pourquoi les coupables ne sont-ils jamais arrêtés? ». Le grand rabbin ashkénaze d’Israël, Yona Metzger, a ajouté sa voix aux condamnations. L’Autorité palestinienne a, elle, appelé le gouvernement israélien « à agir pour traduire en justice les responsables de l’incendie du monastère de Latroun ». L’Organisation de libération de la Palestine a vu dans cette dernière attaque « une confirmation supplémentaire de la culture de haine et de racisme adoptée par les colons ». À Gaza, le Hamas a fustigé « les attaques délibérées et répétées des profanateurs sionistes des églises, mosquées et cimetières palestiniens ».
À l’étranger, la France – à qui a été confiée la protection des lieux saints et des communautés religieuses – a « condamné fermement cet acte de vandalisme » et réclamé aux autorités israéliennes une enquête. Le consul général de France à Jérusalem, Frédéric Desagneaux, s’est rendu sur place.
(Source : AFP)
commentaires (3)
Sèvèrement punis ! Tout comme le fut le soldat qui avec son bulldozer a tué la jeune Américaine. Ces types ne sont pas des extrémistes uniquement, ils sont des fanatiques jusqu'aux os. Et ils veulent être acceptés dans la région, tout en provoquant tout les pays et toutes les autres religions.
SAKR LEBNAN
06 h 54, le 05 septembre 2012