Liban : Sécurité renforcée pour la visite du pape, même pas de cerf-volant dans le ciel de Jounieh

Pour la prochaine visite du pape Benoît XVI au Liban, du 14 au 17 septembre, l'armée libanaise a publié mardi un communiqué dans lequel elle annonce des mesures de sécurité exceptionnelles.

Outre la stricte application de la décision du ministère de la Défense concernant la suspension (à quelques exceptions près) des livraisons de permis de port d'armes dans plusieurs régions libanaises, le communiqué annonce que "faire voler un cerf-volant dans le ciel de Jounieh et de la résidence du pape à Harissa sera interdit du 7 au 17 septembre 2012".

Durant les deux nuits qu’il passera au Liban, le pape sera logé dans une aile spéciale de la nonciature apostolique.

Le Liban se prépare depuis plusieurs semaines à cette visite d’Etat. Les préparatifs sont allés bon train depuis que le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi, a assuré que le Vatican ne comptait pas reporter cette visite pour des raisons de sécurité.

Le père jésuite Paolo Dall’Oglio a récemment souligné les risques sécuritaires qui entourent la visite de Benoît XVI. Selon ce jésuite qui a dû fuir la Syrie où il résidait, cette visite est très dangereuse parce que le gouvernement libanais actuel est d’une certaine façon encore lié au régime syrien. Le pape "doit demander l’aide de services secrets qui garantiront sa sécurité. Les services libanais ne suffisent pas dans la situation actuelle", a-t-il estimé.

Des inquiétudes que le chef de l'Etat Michel Sleiman a tenu à effacer en rassurant les organisateurs de cette visite et en soulignant que toutes les mesures ont été prises pour assurer le plein succès du séjour du pape.

Paolo Dall’Oglio, qui a quitté en juin dernier la Syrie à la demande de l’Eglise et des autorités syriennes, avait restauré il y a 30 ans le monastère Mar Moussa, à 80 kilomètres au nord de Damas, pour y accueillir des moines et en faire un foyer du dialogue entre chrétiens et musulmans. Il ne cesse d’appeler depuis à une solution démocratique dans une Syrie neutre.

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