"Nous allons l'écouter et il va lui aussi nous écouter", a déclaré Jihad Makdissi sur la chaîne libanaise NBN, attribuant à la communauté internationale "la responsabilité" de la poursuite des violences en Syrie.
"La question n'est pas personnelle et n'a rien à avoir avec l'émissaire", a-t-il dit, ajoutant: "toutes les raisons qui ont conduit à l'échec de la mission (de l'ancien médiateur international Kofi Annan) ne sont pas liées à la Syrie. La raison essentielle était l'absence de consensus au sein de la communauté internationale".
M. Makdissi a en même temps accusé "les puissants membres du Conseil de sécurité de l'ONU de vouloir décourager le dialogue" avec l'opposition en Syrie, où la révolte contre le régime de Bachar al-Assad, durement réprimée, s'est militarisée au fil des mois.
M. Brahimi a remplacé Kofi Annan, qui a démissionné le 2 août après l'échec de ses efforts pour un règlement du conflit en Syrie en invoquant notamment un manque de soutien des grandes puissances.
Dans une interview samedi à la chaîne Al-Arabiya, il a appelé toutes les parties à cesser la violence, tout en jugeant que le pouvoir assumait une "plus grande" part de responsabilité dans l'arrêt des hostilités.
M. Brahimi a aussi estimé qu'il était "trop tôt pour évoquer l'envoi de troupes arabes ou internationales en Syrie" car "une intervention militaire signifierait l'échec du processus politique".
Pour lui, il ne faut pas "avoir d'idées préconçues" pour une solution en Syrie, où la répression et les combats entre rebelles et soldats ont fait plus de 26.000 morts selon une ONG syrienne.
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