Syrie : bombardements sur Taftanaz, où l'armée contrôle la base aérienne

Le village syrien de Taftanaz, en périphérie d'Idleb (nord-ouest), était bombardé samedi par l'armée, dont les hélicoptères venus d'une base aérienne voisine survolaient en permanence la zone et ouvraient le feu par intermittence, selon un journaliste de l'AFP.

Au moins deux maisons ont été touchées dans la matinée par des tirs d'artillerie, a déclaré à l'AFP un commandant de la rébellion sur place, Abou Omar, sans préciser s'il y avait eu des victimes.

Ces bombardements se sont poursuivis de façon irrégulière le reste de la journée, a constaté le journaliste de l'AFP. Ils n'ont pas fait de victime dans ce village déserté depuis des semaines.

Des hélicoptères de combats MI-17 et MI-24 survolaient la localité en permanence, tentant de débusquer les combattants rebelles locaux de l'Armée syrienne libre (ASL) dissimulés dans les habitations.

Seuls quelques-uns de ces combattants, en civils pour la plupart, circulaient dans les rues, à pied ou à moto, et sans armes pour ne pas attirer l'attention, les yeux levés en permanence vers le ciel pour essayer de repérer la menace.

Les rares habitants qui n'ont pas fui le village restaient terrés chez eux par peur des bombardements. Des tirs d'armes lourdes de l'armée syrienne, en particulier de batteries anti-aériennes de 14,5 mm, s'abattaient également au hasard sur la ville.

Taftanaz est située à environ deux kilomètres d'une importante base aérienne militaire, toujours sous contrôle des forces du président Bachar al-Assad, et d'où décollent sans cesse les hélicoptères qui bombardent la zone.

Mercredi, un groupe rebelle avait attaqué cet aéroport et affirmé avoir détruit plusieurs appareils sans toutefois parvenir à prendre le contrôle du site.

Samedi, au moins une quinzaine de MI-17 et MI-24, redoutables machines de fabrication soviétique, étaient toujours stationnées sur les pistes de l'aéroport, a constaté le journaliste de l'AFP depuis une position rebelle proche.