Martinez, milieu international de 23 ans, est en effet venu s’ajouter aux arrivées de l’attaquant croate Mario Mandzukic (ex-Wolfsburg/13 M EUR), le milieu suisse Xherdan Shaqiri (ex-FC Bâle/11,6 M EUR) et le défenseur central brésilien Dante (ex-Mönchengladbach/4,7 M EUR).
Soit plus qu’en 2007, lorsque la maison bavaroise était passée à la banque pour s’offrir le Français Franck Ribéry (25 millions), l’Italien Luca Toni (11,6 M), Miroslav Klose (estimé à 15 millions) et l’adolescent brésilien Breno en décembre pour 12 millions !
Dans une Europe en crise, le Bayern se situe en matière de transferts parmi les places fortes cette année, devancé par le Paris Saint-Germain et les plus de 100 millions investis par les propriétaires qataris pour Zlatan Ibrahimovic et Thiago Silva notamment. Voire Chelsea pour faire venir Eden Hazard, Oscar ou Marko Marin.
« C’est insensé. Mais le Bayern a de grands objectifs et peut se permettre » de dépenser de telles sommes, a résumé le président Uli Hoeness en annonçant mi-août le feu vert du conseil de surveillance du club pour la quête de Martinez.
Compte en banque bien fourni
Le recordman des titres a fait étalage de sa puissance financière pour renforcer un effectif déjà riche en internationaux mais qui n’a pu éviter une deuxième saison sans trophée, en dépit des 40 millions lâchés l’été dernier pour renforcer sa défense et notamment le gardien Manuel Neuer.
Cet effort financier sans précédent doit permettre au groupe de Jupp Heynckes de franchir cette dernière marche manquée deux fois dans ses frontières aux dépens de Dortmund, et surtout en finale de Ligue des champions dans son stade face à Chelsea.
Il est vrai que le Bayern a un compte en banque bien fourni. En 2011, saison déjà bouclée sans trophée, le club avait présenté un exercice bénéficiaire pour la énième fois, parvenant à accroître ses réserves financières puisque ses coffres contenaient la bagatelle de 129,1 millions d’euros de liquidités.
Et le bilan 2012 devrait encore être positif grâce aux retombées de son parcours en Ligue des champions. La douleur de l’échec en finale a été partiellement compensée par quelque 50 millions d’euros provenant des primes de l’UEFA et de la billetterie.
« Pourquoi laisser l’argent sur le compte puisque de toute façon on n’obtient pas beaucoup d’intérêt », a lancé « Kaiser » Franz Beckenbauer, le président du conseil de surveillance, après la conclusion de l’affaire Martinez.
Les Bavarois ne peuvent plus qu’espérer que l’histoire se répète : en 2007, Munich avait attiré Ribéry pour 25 millions d’euros et deux ans plus tard le buteur de Stuttgart, Mario Gomez, pour 30 millions... Et chaque fois le Bayern avait renoué avec le titre !
(Source : AFP)