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Moyen Orient et Monde

Guerre d’images

Une guerre d’images a éclaté entre les médias du régime syrien et l’opposition après la découverte de centaines de corps dans la localité de Daraya près de Damas, les deux camps s’accusant mutuellement du massacre et diffusant des vidéos insoutenables de victimes.


Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), au moins 320 personnes ont été tuées depuis mardi dans cette localité de 200 000 habitants visée par une vaste offensive de l’armée pour déloger les rebelles de l’Armée syrienne libre (ALS). Une vidéo de militants diffusée samedi montre des corps d’hommes ensanglantés alignés à même le sol dans les salles peu éclairées d’une mosquée. « Il y a plus de 150 martyrs dans cette mosquée », dit l’homme qui filme en avançant prudemment au milieu des corps et en s’attardant sur chaque visage. Sur une autre vidéo, publiée la veille, on voit des dizaines de corps défigurés, ensanglantés et partiellement carbonisés, alignés dans une immense fosse commune. Et un troisième enregistrement des Comités locaux de coordination (LCC) montre les préparatifs pour les funérailles à Daraya, où les corps sont déposés sous des couvertures dans des tranchées creusées à la hâte et recouverts de feuilles de palmiers. « Les chabbiha se sont transformés en machines à tuer », ont dénoncé les LCC.
Ces informations et images sont impossibles à vérifier en raison des restrictions imposées par Damas aux médias étrangers et organisations de défense de droits de l’homme. Et dans cette guerre de propagande, les médias du régime, l’agence SANA, la TV d’État ou d’autres télévisions comme ad-Dounia offrent une version totalement différente des faits, en accusant les rebelles présentés comme des « terroristes » de tous les maux. Ad-Dounia a ainsi diffusé un reportage sous le titre « Daraya se purifie des terroristes ». Sur fond de musique classique dramatique, elle montre un homme à la tête écrasée, sa mobylette à ses côtés, un autre au visage boursouflé, le sang dégoulinant de sa bouche, et d’autres, apparemment tués dans un cimetière. « Comme à chaque fois que nous allons dans une région, les terroristes y ont déjà pratiqué ce dans quoi ils excellent : le crime, le meurtre, et tout ça au nom de la liberté », lance la journaliste sur le terrain. Elle montre un homme à l’avant d’un minibus, la tête ensanglantée inclinée en dehors de la vitre. « Ce sont des images qui donnent la chair de poule et font pleurer », commente-t-elle.


La TV montre des soldats transportant des blessés, puis un homme criant au micro : « S’il vous plaît, délivrez-nous d’eux », en référence aux rebelles. Un autre crie la même chose et éclate en pleurs, entouré de soldats impassibles. Un soldat prend la parole : « Ils tuent des femmes et des enfants de sang-froid. Que le monde entier regarde », en montrant des corps sans vie. Un autre accuse les rebelles de brûler des corps d’insurgés étrangers, des « Pakistanais, des Afghans », « en vue de cacher leur identité ». Les militants avaient accusé les chabbiha d’avoir brûlé les corps.

(Source : AFP)

Une guerre d’images a éclaté entre les médias du régime syrien et l’opposition après la découverte de centaines de corps dans la localité de Daraya près de Damas, les deux camps s’accusant mutuellement du massacre et diffusant des vidéos insoutenables de victimes.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), au moins 320 personnes ont été tuées depuis mardi dans...
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Guerres d'images pour les atrocités commises. Un point commun : Pas d'arme à côté d'aucun cadavre " des terroristes femmes et enfants surtout". Terroristes, bandes armées, aux mains nues...

SAKR LEBNAN

00 h 53, le 27 août 2012

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Commentaires (1)

  • Guerres d'images pour les atrocités commises. Un point commun : Pas d'arme à côté d'aucun cadavre " des terroristes femmes et enfants surtout". Terroristes, bandes armées, aux mains nues...

    SAKR LEBNAN

    00 h 53, le 27 août 2012

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