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Heurts confessionnels au Liban liés au conflit syrien: 5 morts et 43 blessés

Au moins cinq personnes, dont un garçon de 13 ans, ont été tuées et 43 blessées dans de nouveaux heurts confessionnels mardi dans le nord du Liban, liés au conflit en Syrie voisine, selon les services de sécurité et l'armée.

Ces affrontements armés opposent à Tripoli, la grande ville du Nord, des habitants du quartier de Bab el-Tebbaneh, majoritairement sunnite et hostile au régime de Bachar al-Assad, à ceux de Jabal Mohsen, quartier alaouite soutenant ce régime. M. Assad est issu de la communauté alaouite, une branche du chiisme.

Ils se poursuivaient en début de soirée malgré l'intervention des soldats déployés dans le secteur, et le Premier ministre libanais Najib Mikati a appelé l'armée et les forces de sécurité "à faire leur possible pour arrêter cette bataille absurde".

Les combats, qui secouent régulièrement la ville portuaire entre pro et anti-Assad depuis le début de la crise en Syrie il y a 17 mois, avaient éclaté lundi par des échanges de tirs entre les deux quartiers.

Deux habitants de Jabal Mohsen et trois de Bab el-Tebbaneh ont été tués mardi, selon une source de sécurité. Un garçon de 13 ans figure parmi les morts, a-t-elle ajouté sans autre précision.

Au moins 33 civils des deux bords ont été blessés en 24 heures, tandis qu'un communiqué de l'armée a fait état de dix soldats blessés, dont un officier, par les tirs ayant visé des postes et des patrouilles de militaires.

"Les heurts se poursuivent et l'armée est en train d'intervenir", a affirmé à l'AFP un porte-parole de l'armée. "L'armée continue de pourchasser les hommes armés et elle est parvenue à saisir une quantité de fusils, de bombes et de munitions", précise un communiqué militaire.

Des incendies se sont déclarés dans plusieurs maisons et des voitures ont été endommagées dans les deux quartiers, selon les services de sécurité.

L'armée a affirmé riposter directement à l'origine des tirs, qui se produisent aux abords de la rue de Syrie, la "ligne de démarcation" symbolique entre les deux quartiers.

Les immeubles dans cette zone ont été totalement abandonnés par les civils, a constaté le correspondant de l'AFP.

"Nous avons à plusieurs reprises averti qu'il ne fallait pas se laisser entraîner" dans la crise en Syrie "mais il est clair que de nombreuses parties veulent précipiter le Liban dans ce conflit", a dit M. Mikati, originaire de Tripoli.

S'adressant aux habitants, il les a exhortés à ne "permettre à personne de (les) transformer en munitions dans la guerre des autres et à ne pas se laisser entraîner dans des combats dont les résultats ne sont que mort et destruction".

En mai et juin, les combats à Tripoli avaient fait 24 morts et des dizaines de blessés.

La révolte en Syrie exacerbe les tensions au Liban, qui a connu 30 ans d'hégémonie syrienne et reste profondément divisé entre adversaires et partisans du régime Assad, dont le puissant mouvement chiite du Hezbollah.

Depuis le début en mars 2011 de la révolte populaire en Syrie qui s'est militarisée face à la répression brutale du régime, plusieurs incidents impliquant incursions et tirs de soldats syriens ont fait des morts et des blessés au Liban, qui a accueilli depuis des dizaines de milliers de réfugiés.
Au moins cinq personnes, dont un garçon de 13 ans, ont été tuées et 43 blessées dans de nouveaux heurts confessionnels mardi dans le nord du Liban, liés au conflit en Syrie voisine, selon les services de sécurité et l'armée.Ces affrontements armés opposent à Tripoli, la grande ville du Nord, des habitants du quartier de Bab el-Tebbaneh, majoritairement sunnite et hostile au régime de...