Des mandats d'arrêt syriens contre des Libanais seraient "risibles", affirme Geagea

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a qualifié de "risible" la volonté du régime syrien de lancer des mandats d’arrêt contre des personnalités libanaises.

Le procureur général de Damas, Marwan Louji, a affirmé que les autorités judiciaires syriennes préparaient des mandats d’arrêt contre des politiciens libanais accusés de "soutenir, d’armer et de financer les groupes armés en Syrie".

"Des responsables libanais et des députés protègent, incitent, financent et arment des groupes armés hors-la-loi", a déclaré M. Louji à la télévision al-Manar, organe du Hezbollah.

Le procureur syrien n’a pas voulu révéler les noms de ces personnalités libanaises, mais al-Manar, citant des sources proches des autorités syriennes, a indiqué que les mandats d’arrêt viseraient des responsables du Courant du Futur, dont l’ancien Premier ministre Saad Hariri et les députés Okab Sakr et Khaled Daher.

Le chef des Forces libanaises Samir Geagea et le leader du Parti socialiste progressiste (PSP) Walid Joumblatt, seraient eux aussi visés par les mandats d’arrêt, selon cette source.

"Le régime (syrien) n’est pas conscient qu’il n’est plus un Etat", a déclaré M. Geagea devant une délégation d’émigrants libanais en visite à Meraab. "La majorité du peuple syrien et la majorité des Arabes et de la communauté internationale ne considèrent plus le régime comme un Etat. Or, il faut un Etat pour émettre des mandats d’arrêts", a-t-il poursuivi.

Concernant le rapt de ressortissants syriens et turcs au Liban, le chef des FL a salué l’appel du président Michel Sleiman à ce que les otages soient libérés et les kidnappeurs arrêtés.

"C’est l’une des rares fois où un responsable libanais agit en corrélation avec ses responsabiltiés nationales", a souligné M. Geagea. "Le président tente de sauver l’Etat, alors que d’autres, au sein du gouvernement, tentent malheureusement de détruire le pays, délibérément ou non", a-t-il ajouté.