Le président de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) Rami Abdel Rahmane a indiqué que si ces vidéos étaient authentifiées, il condamnait fermement ces « atrocités ». L’un des documents montre une foule hurlant « Allah Akbar » en se rassemblant autour de plusieurs corps gisant sur la chaussée avant que trois autres victimes ne soient jetées du toit d’un bâtiment. « Ce sont les “héros d’al-Bab” qui sont dans le bâtiment de la Poste », assure le vidéaste, et lorsque le premier corps est jeté, la foule crie « c’est un chabbiha ». Les faits se déroulent dans la ville d’al-Bab, au nord d’Alep, près de la frontière avec la Turquie, mais il n’a pas été possible d’obtenir la date de cette scène atroce.
Dans une autre vidéo amateur, un homme, les yeux bandés et les mains liées dans le dos, essaie de résister alors qu’un groupe le force à s’allonger sur la chaussée. Les combattants lui crient « Assieds-toi » et l’un d’eux crie : « Je préfère qu’on le tue par balle », mais un autre lui rétorque : « Non, tais-toi. » Alors que des gens crient aussi « Allah Akbar », un homme apparaît avec un petit couteau et l’égorge. Son sang se répand sur la chaussée. « C’est le sort de tous les chabbiha et ceux qui soutiennent Bachar », assure le cameraman. Ce dernier ajoute « Hamdoulillah » et demande à l’égorgeur de s’arrêter, ce qu’il ne fait pas. « Ô Bachar, c’est le sort de ton armée et de tes chabbiha », ajoute le caméraman.
Dans le troisième clip, tourné à Azaz dans la province d’Alep, un homme portant une barbe est sorti d’une voiture avec les mains attachées derrière le dos et jeté à terre. Un homme tire sur lui avec un pistolet et un autre l’achève avec un fusil mitrailleur. Ils tirent sur lui à plusieurs reprises et la victime meurt face au sol. « Si cette vidéo est authentifiée, ces atrocités portent atteinte à la révolution. Cela bénéficie au régime et aux ennemis de la révolution à l’intérieur et à l’extérieur » de la Syrie, a déclaré M. Abdel Rahmane.
Plusieurs militants favorables à la révolution se sont indignés. Les artistes dissidents Mohammad et Ahmad Malas, réfugiés en Égypte, se déclarent écœurés sur Facebook. « Vous tuez au nom de Dieu, semble-t-il, mais vous tuez comme Assad le fait. Vous ne savez pas ce qu’est Dieu. Ce n’est pas la révolution que nous sommes en train de mener », écrivent-ils.
(Source : AFP)
commentaires (4)
Dans tous les cas, qui qui soit derriere ce type d'atrocite est condamnable. Mais avant d'en accuser les rebelles encore faut il s'assurer que ce ne sont pas les hommes de Bachar qui se sont amuses a trucider des prisonniers et etablir des videos a sensations fortes pour soit faire en sorte que les chabbiha se battent avec ferocite, soit faire peur a ceux qui voudraient faire defection, soit essayer de tourner les opinions et justifier leurs atrocites. Dans tous les articles qui en parle, il y est clairement mentionne que la veracite de ses videos et leurs sources n'ont pu etre verifie. Ne me dite surtout pas que c'est impossible, ils ont utilise cette methode des le debut des evenements sans oublie la maniere qu'ils nous ont traite durant l'occupation.
Pierre Hadjigeorgiou
07 h 44, le 14 août 2012