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Syrie: Ban Ki-moon "déçu" après l'échec d'une résolution jeudi à l'ONU

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a exprimé vendredi à Ljubljana, puis à Zagreb, sa "profonde déception" et sa "profonde frustration" après l'échec la veille du Conseil de sécurité de l'ONU à adopter une résolution sur la Syrie.

"Le Conseil de sécurité a échoué à parvenir à un accord hier, mais aujourd'hui nous devons continuer d'essayer pour le bien du peuple syrien et de l'ensemble de la région", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre conservateur slovène, Janez Jansa, a rapporté l'agence de presse slovène STA.

La Russie et la Chine ont mis jeudi pour la troisième fois leur veto à l'ONU à une résolution occidentale menaçant le régime syrien de sanctions.

Ban Ki-moon a rappelé les membres du Conseil de sécurité et de la communauté internationale à leur "responsabilité collective": "J'ai été absolument clair sur le fait que, bien que la responsabilité première revienne aux parties (en conflit en Syrie), nous avons tous une obligation collective d'utiliser les moyens à notre disposition pour régler cette situation", a-t-il souligné. Il a de nouveau appelé les parties à renoncer aux violences meurtrières et à l'utilisation d'armes lourdes.

Arrivée à Zagreb à la mi-journée, M. Ban a déclaré dans un discours à l'Hôtel de Ville: "J'ai dit que je suis particulièrement préoccupé, que je suis profondément frustré et gravement préoccupé, que je condamne les abus intolérables (...) dans les termes les plus fermes possible".

M. Ban a rappelé que "les Nations unies et la communauté internationale ont échoué" à intervenir pour empêcher le "génocide de Srebrenica" en 1995 en Bosnie orientale et celui au Rwanda en 1994.

Lorsque les dirigeants nationaux ne veulent pas protéger leur propres citoyens d'un génocide et d'autres crimes contre l'humanité et crimes de guerre, la communauté internationale doit intervenir "au nom du principe de base de la protection" de la population civile, a-t-il affirmé.

"Nous avons vu ce principe mis en oeuvre d'une manière efficace en Côte d'Ivoire et en Libye" où une intervention militaire a été autorisée contre les régimes au pouvoir mais, a-t-il déploré, "malheureusement, nous n'avons pas été capables de voir ce principe appliqué en Syrie".

Peu avant le discours de M. Ban à Zagreb, le Conseil de sécurité de l'ONU a prolongé pour une "dernière période de 30 jours" la mission des 300 observateurs des Nations unies en Syrie, dont le mandat expirait vendredi soir.

Le vote a été unanime sur cette proposition présentée par les Européens (France, Allemagne, Portugal, Royaume-Uni).

La révolte contre le régime du président syrien Bachar al-Assad s'est militarisée au fil des mois face à la répression brutale menée par les troupes gouvernementales. Les violences ont fait en 16 mois plus de 17.000 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a exprimé vendredi à Ljubljana, puis à Zagreb, sa "profonde déception" et sa "profonde frustration" après l'échec la veille du Conseil de sécurité de l'ONU à adopter une résolution sur la Syrie."Le Conseil de sécurité a échoué à parvenir à un accord hier, mais aujourd'hui nous devons continuer d'essayer pour le bien du peuple syrien...