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Économie - États-Unis

Bernanke reconnaît que la croissance continue de s’affaiblir

Pour le président de la Fed, les perspectives d’amélioration sur le front du chômage étaient plutôt moroses.

Ben Bernanke lors d’une audition devant la commission bancaire du Sénat. Chip Somodevilla/Getty Images/AFP

Le président de la Banque centrale des États-Unis (Fed), Ben Bernanke, a reconnu hier à Washington que la croissance économique du pays s’était encore affaiblie au printemps et que les perspectives d’amélioration sur le front du chômage étaient plutôt moroses.
« Les données économiques disponibles indiquent une croissance encore plus faible au deuxième trimestre » qu’au premier, où la hausse du produit intérieur brut américain n’a atteint officiellement que 1,9 %, a déclaré M. Bernanke lors d’une audition devant la commission bancaire du Sénat.
La reprise économique du pays « continue d’être entravée par un certain nombre de vents contraires, parmi lesquels les conditions d’attribution du crédit toujours difficiles auxquelles se heurtent certaines entreprises et certains ménages (...) et les effets contraignants de la politique budgétaire et de l’incertitude entourant l’évolution des comptes publics » américains, a-t-il dit.
« Ces vents contraires devraient s’affaiblir avec le temps et permettre à l’économie de croître un peu plus rapidement », mais vu le peu d’élan dont dispose la croissance, « il semble que la baisse du chômage pourrait être désespérément lente », a ajouté M. Bernanke.
Le taux de chômage officiel des États-Unis est remonté en mai pour la première fois en un an pour s’établir à 8,2 %, niveau qu’il a conservé en juin.
Fragile, la reprise aux États-Unis est menacée par deux écueils principaux, a estimé le président de la Réserve fédérale : « Le premier est la crise budgétaire et bancaire de la zone euro, le second est la situation budgétaire des États-Unis. »
M. Bernanke a exhorté une nouvelle fois les parlementaires à faire ce qu’il leur revient pour faire disparaître ce second risque.
« La façon la plus efficace dont le Congrès pourrait contribuer à soutenir la reprise aujourd’hui serait de s’attaquer aux défis budgétaires de la nation d’une façon qui prenne en compte le besoin de viabilité des comptes publics à long terme et la fragilité de la reprise », a-t-il dit.
M. Bernanke tient ce discours aux élus depuis plus de deux ans, sans succès puisque le Congrès ne s’est toujours pas mis d’accord sur un plan de retour à l’équilibre budgétaire à long terme et de stabilisation de la dette publique, laquelle atteint désormais 100 % du PIB.
Le président de la Fed s’inquiète tout particulièrement de ce que l’on appelle aux États-Unis le « mur budgétaire » (« fiscal cliff ») : sans accord au Congrès d’ici à la fin de l’année sur la façon de réduire la dette publique, un certain nombre de mesures de relance et de réductions d’impôt expireront en même temps qu’entreront en vigueur des baisses automatiques des dépenses publiques.
« La reprise pourrait être menacée de disparition par la conjonction » de ces hausses des impôts et de la baisse des dépenses de l’État, a-t-il dit.
Sur la situation de la zone euro, le chef de la Fed a estimé en substance que, en dépit des mesures récentes annoncées par les Européens, le risque était, à ses yeux, réel que la situation déjà « très tendue » du Vieux Continent « se dégrade encore ».
Dans ses remarques introductives, M. Bernanke n’a donné aucune indication nouvelle sur l’évolution de la politique monétaire américaine, se bornant à répéter ce que la Réserve fédérale avait annoncé le 20 juin, à savoir qu’elle était prête a soutenir davantage la reprise, si nécessaire.
(Source : AFP)
Le président de la Banque centrale des États-Unis (Fed), Ben Bernanke, a reconnu hier à Washington que la croissance économique du pays s’était encore affaiblie au printemps et que les perspectives d’amélioration sur le front du chômage étaient plutôt moroses.« Les données économiques disponibles indiquent une croissance encore plus faible au deuxième trimestre »...

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