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À La Une - Liban

L’armée devra répondre au Akkar à « n’importe quel tir, d’où qu’il provienne »

Les manifestants contre le régime de Damas, hier à Tripoli, exigeaient l’expulsion de l’ambassadeur de Syrie. Photo Reuters

Les unités de la deuxième brigade de l’armée ont commencé hier à se positionner dans la région de Wadi Khaled, et plus précisément à Hiché, dans le cadre du plan de déploiement à la frontière libano-syrienne qui concerne l’ensemble des villages tout le long de la frontière nord. Ce déploiement, qui devrait être complété par des blindés et autres véhicules en tous genres, sera terminé dans les 48 heures. L’armée entend ensuite multiplier patrouilles et barrages (fixes et volants) partout le long de la frontière.
Selon un communiqué de la troupe, et « sur base des décisions prises en Conseil des ministres, l’armée a commencé à renforcer sa présence au Nord, notamment à Tripoli et ses banlieues, et jusqu’aux frontières est et nord du pays. Des directives très claires ont été données : protéger les citoyens contre toute agression; mettre un terme aux regroupements armés ; empêcher infiltrations et trafics et répondre à n’importe quel tir armé, d’où qu’il provienne ».
Des sources sécuritaires citées par nowlebanon.com ont particulièrement insisté sur ce point. « L’armée n’hésitera pas à répondre d’une manière radicale à toute agression dont elle serait victime le long de la frontière nord : l’autodéfense est légale et légitime. De même, la troupe défendra pareillement les civils », assurent ces sources. « L’armée jouit pour cela d’une couverture politique totale », ajoutent-elles, précisant que le plan de la troupe ne contredit en rien l’aide des réfugiés syriens au Liban.

Impossible de se taire
Cette décision a été saluée sur le plan politique. Le PNL s’est ainsi déclaré « satisfait » par ce déploiement, et attend qu’il entre « dans sa phase effective pour que puisse diminuer un tant soit peu les souffrances de nos concitoyens dues aux attaques de l’armée syrienne ». Le PNL a espéré que soit mis un terme aux « allégations mensongères du régime de Damas relayées par ses alliés locaux afin de justifier les exactions syriennes et les accusations contre ces Libanais qui essaient de soutenir le peuple de Syrie dans son intifada ». Le parti de Dory Chamoun a également souhaité que la troupe et les FSI se déploient sur « l’ensemble du territoire national, sur base de l’accord de Taëf ».
Député du courant du Futur, Mohammad Hajjar a affirmé qu’il est « impossible de se taire » à propos de ce qui se passe à la frontière nord du Liban, appelant le gouvernement à réagir aux « violations répétées par la Syrie » de cette frontière. Pour lui, les pressions exercées par le 14 Mars « ont obligé » le cabinet à prendre une telle décision « politique », qui a cependant « beaucoup tardé » et qui vise à défendre la souveraineté nationale, « bafouée par le régime de Damas ».

Insuffisant
De l’autre côté de l’échiquier politique, le député CPL Farid el-Khazen a jugé cette étape « nécessaire, mais malheureusement insuffisante. Nos frontières avec la Syrie sont ouvertes et elles auraient dû être maîtrisées depuis bien longtemps », a-t-il dit. « L’armée fait plus que ce qu’elle ne peut malgré ses capacités limitées et il faut aujourd’hui éviter de la mêler à quelque tiraillement politique que ce soit », a ajouté le cadre aouniste. Son collègue Sélim Salhab a lui aussi salué le déploiement de la troupe, qui doit bénéficier selon lui d’une « couverture politique » totale.
Député haririen, Jamal Jarrah a été lui aussi dans ce sens, accusant néanmoins le régime de Damas de vouloir exporter sa crise au Liban. « La troupe a besoin d’être adéquatement soutenue par le gouvernement pour qu’elle puisse s’opposer aux violations de la souveraineté nationale par la Syrie », a-t-il dit. En attendant, le député Jamaa islamiya Imad Hout a accusé le gouvernement Mikati de « couvrir » les exactions du régime syrien. « Si ce cabinet applique la politique de distanciation d’une façon saine, soit, ce serait une bonne chose, mais cela n’est absolument pas le cas », a-t-il relevé au micro de La Voix du Liban libre.

Hamadé
Quant au député Marwan Hamadé, pilier du 14 Mars, il a espéré que ce déploiement soit « bien plus sérieux que le plan de 2006-2007. La frontière sud est calme en ce moment, pour cent et une raisons, à commencer par la volonté d’Israël de voir Bachar el-Assad rester au poste, et la Syrie détruite. Voilà pourquoi nous espérons que le président syrien quitte le pouvoir le plus vite possible, pour que l’on ne perde pas l’État syrien », a-t-il dit.
Signalons que c’est sous le parrainage du commandant en chef de l’armée, le général Jean Kahwagi, représenté par le commandant de la région nord, le général Marwan Halawi, que le conseil municipal et les moukhtars de Akkar-Atika ont organisé une cérémonie d’hommage aux soldats tombés sur différents fronts, cinq ans après le décès du capitaine Walid Chaar.

 

 

Eclairage : Les instances sécuritaires attendent le feu vert des politiques pour sévir

 

Les unités de la deuxième brigade de l’armée ont commencé hier à se positionner dans la région de Wadi Khaled, et plus précisément à Hiché, dans le cadre du plan de déploiement à la frontière libano-syrienne qui concerne l’ensemble des villages tout le long de la frontière nord. Ce déploiement, qui devrait être complété par des blindés et autres véhicules en tous genres,...
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