Liban : calme précaire au Akkar, la plupart des routes rouvertes à la circulation

Le calme est revenu vendredi soir dans la région du Akkar (nord) après le blocage des principaux axes routiers qui relient cette région à la ville de Tripoli, par des manifestants qui protestaient contre la libération jeudi de trois officiers et huit soldats de l’armée libanaise arrêtés pour les besoins de l’enquête dans l’affaire de la mort par balles des cheikhs Ahmad Abdelwahed et Mohammad Houssam Merheb.

L'Agence nationale d'information (ANI) a, en effet, annoncé que les autorités ont rouvert les axes Abdeh-Halba et Abdeh-Menieh, bloqués dans la journée par les protestataires. L'axe Bireh-Halba a été partiellement rouvert alors que les restes des routes qui lient Akkar à Tripoli devraient être accessibles tard le soir.

Dans la journée, des dizaines de jeunes avaient placé des sacs de sable et brûlé des pneus sur la route principale reliant les villages de la région du Akkar à Tripoli, la grande ville du nord du Liban.

Jeudi dans la soirée, les informations contradictoires se bousculaient sur fond de réunion impromptue à Tripoli. Selon la chaîne OTV, des éléments armés auraient dressé des barrages dans la région, fouillant les voitures qui passaient. Le secteur était en même temps survolé par des hélicoptères de l'armée.

L’enquête dans l’affaire de la mort, le 20 mai dernier, des deux cheikhs à un barrage de l’armée, à Koueikhate au Akkar, se déroulait sous la supervision du commissaire du gouvernement près le Tribunal militaire, Sakr Sakr.

L’incident avait provoqué de vives tensions et des affrontements au Liban-Nord et à Beyrouth, où deux personnes ont été tuées.