Diplômé de Sciences po et de HEC, Mounir Corm, qui mène une carrière bancaire à Paris, tente à travers ce livre une lecture critique de l’accord de Taëf et propose des voies de sortie des blocages de la IIe République. « C’est en toute humilité, écrit-il dans son avant-propos, que je présente, au fil des pages qui suivent, une analyse du texte et de la pratique de la Constitution libanaise, et par là du consensus libanais. »
« Cette analyse, d’un point de vue théorique, est fondée sur les travaux existants sur le texte libanais (trop peu nombreux depuis les sommes d’Edmond Rabbath), d’un peu de droit constitutionnel comparatif (Constitutions des États européens et Constitution des États-Unis), et des ouvrages fondateurs du droit constitutionnel. »
« Ces pages, explique aussi l’auteur, ont été écrites avec un objectif idéaliste : donner envie à certains de se plonger dans le sujet, de porter d’une voix plus forte un autre message pour le Liban. »
Corm propose comme alternative à la Constitution actuelle deux solutions : « Un système parlementaire communautaire ou un régime présidentiel consensuel. Qu’il s’agisse de l’un ou de l’autre, le nouveau système devra remédier à l’un des défauts majeurs du système actuel : son incapacité à prévoir des mécanismes de sortie de crise. »
En définitive, dit-il encore, « la Constitution devra résoudre définitivement certains points importants de discorde, qui ne peuvent être laissés aux desiderata d’une majorité, de quelque couleur politique qu’elle soit. Il s’agit ici de problèmes nécessitant un consensus, comme la situation des Palestiniens, le monopole de la force armée, ou encore les conditions d’obtention de la nationalité. Le débat public seul pourrait éventuellement conduire à un accord général ».
(*) L’Harmattan éditeur.
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