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Hommage à Élie Yammine

Pour être un médecin, il faut être un homme intègre. Lui, il était intègre avant et après avoir choisi la médecine.
« Habibi » était son mot d’accueil, c’était un « habibi » d’une tendre chaleur et d’une simplicité réconfortante.
J’attendais, assise, mon tour de consultation, en regardant les murs pâles, monotones de l’hôpital, et voilà que, soudain, il arrivait au rythme d’un adolescent souriant, qui voulait dire « Je suis ici, je suis à la disposition de vous tous ! » sans se donner des airs d’autosuffisance comme certains collègues.
J’entrais dans sa clinique, anxieuse, et j’en sortais sereine, car, fait très important, il expliquait d’une façon très simple et logique ma condition de maladie, condition qu’il fallait traiter simplement, logiquement, sans recourir à des traitements inefficaces et inutiles. Il n’aimait pas qu’on sache qu’il traitait sans aucune rémunération une multitude de patients démunis.
Nous, communauté arménienne de ce Liban que nous aimons, nous sommes aujourd’hui en deuil, car nous avons perdu un fils, non parce qu’il nous a prodigué ses soins, mais à cause de ses principes innés d’équité, d’amour et de respect envers l’être humain, principes qui resurgirons en nous chaque fois que nous nous souviendrons de ce grand et humble médecin qui s’appelait Élie Yammine.

 

Aliag LADOYAN
16 ans
Classe de première du collège arménien M. et H. Arslanian

Pour être un médecin, il faut être un homme intègre. Lui, il était intègre avant et après avoir choisi la médecine.« Habibi » était son mot d’accueil, c’était un « habibi » d’une tendre chaleur et d’une simplicité réconfortante. J’attendais, assise, mon tour de consultation, en regardant les murs pâles, monotones de l’hôpital, et voilà que, soudain,...