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Israël admet avoir privé 250.000 Palestiniens de leur permis de résidence

Ce sont surtout les étudiants et les jeunes qui ont été empêchés de rentrer chez eux, selon le Haaretz.

Des milliers de Palestiniens attendent toujours de récupérer leur permis de séjour. Hazem Bader/AFP

Israël a privé plus de 100.000 résidents de la bande de Gaza et quelque 140.000 autres de la Cisjordanie de leur permis de résidence entre 1967 et 1994, date de l’établissement de l’Autorité palestinienne, rapporte le Haaretz.

 

Ainsi, près de 250.000 Palestiniens qui ont quitté les territoires palestiniens occupés ont été empêchés d’y retourner.

Etant donné que le taux de croissance de la population de Gaza est de 3,3% annuellement, sa population aurait été supérieure de 10% si Israël n’avait pas privé certains Palestiniens de leur permis de séjour après qu'ils aient quitté les Territoires. Le taux de croissance de la population de la Cisjordanie s’établit quant à lui à 3%.

 

Ce sont surtout les étudiants et les jeunes travaillant à l’étranger pour subvenir aux besoins de leurs familles qui ont été empêchés de rentrer chez eux.

 

Selon les informations rendues publiques par le ministère de la Défense, 44.730 Gazaouis ont perdu leur titre de résidence à cause d’une absence prolongée de 7 ans ou plus, 54.730 parce qu’ils n’avaient pas répondu au recensement de 1981 et 7.249 parce qu’ils n’avaient pas répondu à celui de 1988. Quelque 15.000 personnes ayant perdu leur titre de résidence ont actuellement plus de 90 ans.

 

Le Haaretz a obtenu les chiffres concernant la Cisjordanie en mai 2011.

 

Selon le rapport du Haaretz, Israël a eu recours, pendant des années, à des procédures alambiquées pour priver des Palestiniens de leur permis de séjour. Ainsi, des Palestiniens qui se rendaient à l’étranger étaient sommés de laisser leur pièce d’identité aux points de passage. Ils recevaient, en contrepartie, un permis spécial de trois ans pouvant être renouvelé trois fois, pour une durée d’un an. Tout Palestinien ne rentrant pas six mois après l’expiration de son permis de séjour le perdait.

 

Des hauts responsables de la Défense ont affirmé à Haaretz ne pas être au courant de telles procédures.

Il n'en demeure pas moins qu'aujourd’hui, les mêmes procédures sont appliquées aux résidents de Jérusalem-Est. Ainsi, un Palestinien vivant plus de sept ans à l’étranger se voit signifier l’interdiction de retourner dans la ville sainte.

 

Le Coordinateur des activités du gouvernement dans les Territoires (COGAT) a indiqué qu’il existe plusieurs façons pour que les Palestiniens récupèrent leur titre de séjour. Des dizaines de milliers de descendants palestiniens sont concernés par cette procédure. Sur les près de 250.000 Palestiniens concernés par le retrait de leur titre de séjour, des milliers ont pu regagner les Territoires après 1994 et l’établissement de l’Autorité palestinienne, d’autres ont pu le faire pour d'autres raisons.

 

Par conséquent, le nombre de Palestiniens ayant perdu leur permis de résidence s’élève aujourd’hui à 130.000. Parmi eux, figurent les frères du négociateur en chef palestinien, Saëb Erakat. Ils vivent actuellement en Californie.

 

Israël a privé plus de 100.000 résidents de la bande de Gaza et quelque 140.000 autres de la Cisjordanie de leur permis de résidence entre 1967 et 1994, date de l’établissement de l’Autorité palestinienne, rapporte le Haaretz.
 
Ainsi, près de 250.000 Palestiniens qui ont quitté les territoires palestiniens occupés ont été empêchés d’y retourner.
Etant donné que le taux de...

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