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Importantes manifestations antirégime en Syrie, 18 morts dans les violences

Plus de 250.000 Syriens ont manifesté vendredi contre le régime et le massacre de Houla dans plusieurs villes du pays, où les forces gouvernementales ont ouvert le feu pour disperser les protestataires tuant deux d'entre eux, a indiqué une ONG syrienne.

Les violences ont fait au moins 18 morts au total à travers le pays, en majorité des civils, selon un dernier bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Plus de 250.000 personnes sont descendues dans la rue à l'appel des militants anti-régime, a rapporté l'OSDH en soulignant qu'il s'agit des plus importantes manifestations depuis l'instauration le 12 avril d'une trêve théorique, violée constamment.

Ils répondaient à un appel de militants anti-régime qui voulaient saluer la mémoire des 49 enfants massacrés le 25 mai à Houla (centre) avec 59 autres personnes. La rébellion et le régime se sont rejeté la responsabilité du carnage alors qu'un haut responsable de l'ONU a dit que "de forts soupçons" pesaient sur les milices pro-régime.

A Alep (nord), la ville la plus mobilisée depuis trois vendredis, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté, selon le chef de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Le Conseil national syrien (CNS), la principale coalition de l'opposition, a quant à lui parlé de la plus grosse manifestation à Alep depuis le début en mars 2011 de la révolte populaire réprimée dans le sang par le régime de Bachar al-Assad.

Des manifestations ont eu lieu dans les provinces de Damas, Deraa (sud), Homs et Hama (centre), Alep (nord), Deir Ezzor (est), Hassaké (nord-est) et Lattaquié (ouest), en dépit d'un déploiement massif des forces de sécurité, selon l'OSDH.

"L'armée a ouvert le feu pour disperser les manifestants dans les régions de Damas, de Deraa et à Alep" où deux manifestants ont été tués, a précisé l'ONG basée en Grande-Bretagne.

Dans la capitale, de nombreux manifestants ont défilé dans le quartier de Esseily: "Oh Arabes, nous exigeons plus que l'expulsion des ambassadeurs (de Syrie), nous exigeons aussi l'expulsion des ambassadeurs de Russie et de Chine", pouvait-on lire sur une affiche brandie par un manifestant, selon une vidéo mise en ligne par des militants.

Une autre affiche accuse le régime de tuer des enfants alors qu'il parle de réformes.

Dans un autre quartier de la capitale, à Tadamoun, des manifestants brandissaient des portraits des victimes du massacre de Houla. Ils arboraient également des symboles religieux pour dénoncer les dissensions confessionnelles.

A Damas, deux civils ont été tués et un troisième a été grièvement blessé dans une explosion qui s'est produite au domicile de l'un d'eux dans le secteur de Mazzé, selon l'OSDH.

Dans la province de Damas, "les forces gouvernementales ont pénétré dans la ville de Daraya et tiré des obus sur l'ouest de la ville où se trouvent des rebelles, faisant cinq morts parmi les civils", a-t-elle poursuivi.

Dans la province de Deir Ezzor, un civil a été tué dans la ville de Boukamal devant chez lui par des tirs des forces régulières, selon des militants.

Dans la province de Deraa, l'OSDH fait état de la mort d'un homme, tué par des tirs à sa sortie de la mosquée. Et à Homs, cinq civils ont péri dont deux tués par balle dans le quartier de Bab Sbaa. Une personne a en outre été tuée dans la province d'Idleb et une autre à Hama.
Plus de 250.000 Syriens ont manifesté vendredi contre le régime et le massacre de Houla dans plusieurs villes du pays, où les forces gouvernementales ont ouvert le feu pour disperser les protestataires tuant deux d'entre eux, a indiqué une ONG syrienne.Les violences ont fait au moins 18 morts au total à travers le pays, en majorité des civils, selon un dernier bilan de l'Observatoire syrien...