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Syrie: Le Pen prône la voie diplomatique et rejette l'option militaire

La présidente du Front national, Marine Le Pen, a prôné mercredi la "voie diplomatique régionale" au sujet de la Syrie, rejetant l'éventualité d'une intervention militaire dans un pays où un "régime assassin" est confronté à des "gens qui représentent un danger terrible".

"La voie diplomatique et particulièrement la voie diplomatique régionale doit être celle qui peut, on l'espère, limiter au maximum les atrocités qui se déroulent aujourd'hui en Syrie", a dit mercredi Mme Le Pen sur Radio Classique/Public Sénat.

"Je suis contre toute intervention", a-t-elle souligné aussi en rejetant l'éventualité d'une intervention militaire avec l'aval de l'Onu, évoquée mardi par le président François Hollande.

La Syrie est d'abord en proie à une "guerre civile" mettant aux prises les forces gouvernementales et des groupes armés, notamment des "milices djihadistes" qui "assassinent aussi des populations civiles", a-t-elle dit un peu plus tard à l'émission Questions d'info LCP/France Info/Le Monde/AFP.

"Je ne suis pas là pour défendre un camp ou l'autre, je n'ai pas d'intérêt. C'est un problème international, je voudrais juste qu'on arrête de le présenter aux Français comme s'ils avaient 4 ans. C'est-à-dire : les gentils bisounours et les méchants...", a-t-elle poursuivi.

Elle a mis en parallèle les évènements syriens avec ce qui s'est passé en Irak et en Libye, où elle s'était également opposée à une intervention étrangère.

Interrogée sur le fait de savoir si elle "regrettait" la chute de Mouammar Kadhafi à Tripoli, Mme Le Pen a répondu : "Oui je pense qu'honnêtement c'est malheureux", même si elle n'a "aucune sympathie" pour l'ancien régime.

En Libye, "on a remplacé une dictature laïque par une dictature islamiste", a-t-elle dit, estimant que parfois la première vaut mieux que la seconde.

Mme Le Pen s'est cependant félicitée que François Hollande s'entretienne vendredi du dossier syrien avec le président russe, Vladimir Poutine.

On "ne peut pas régler le problème diplomatiquement sans avoir de discussions avec la grande puissance qu'est la Russie", qui "par ses relations très proches avec le régime de Bachar al-Assad, pourrait évidemment influencer positivement vers une sortie de crise qui soit une sortie diplomatique", a-t-elle dit.

"Même si les différents Etats voulaient intervenir militairement, il n'est pas sûr qu'ils en aient les moyens. Ce qui est sûr, c'est que la France n'en a pas les moyens", a-t-elle insisté.
La présidente du Front national, Marine Le Pen, a prôné mercredi la "voie diplomatique régionale" au sujet de la Syrie, rejetant l'éventualité d'une intervention militaire dans un pays où un "régime assassin" est confronté à des "gens qui représentent un danger terrible"."La voie diplomatique et particulièrement la voie diplomatique régionale doit être celle qui peut, on l'espère,...