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À La Une - Dans la presse

Syrie : Obama devrait soumettre à Moscou un plan de sortie de crise à la yéménite

L'Administration US serait prête à donner des garanties aux Russes sur le maintien de leur influence sur Damas après un éventuel changement de régime.

Le président Obama souligne la nécessité d'un plan de paix pour la Syrie. JEWEL SAMAD/AFP

Dans le but de mettre fin au bain de sang en Syrie, le président américain Barack Obama appuierait la mise en place d’un plan qui aboutirait à terme au départ du chef de l’Etat syrien Bachar el-Assad, à l’instar de celui qui a mené à la transition au Yémen, rapporte le New York Times dans son édition du 26 mai 2012.

 

Le plan appellerait à une solution politique négociée à la crise qui satisferait les différents groupes de l’opposition syrienne mais qui maintiendrait en même temps certains responsables du régime baassiste en place, toujours selon la même source.

 

Ce plan s’apparenterait à celui appliqué au Yémen, où, après des mois de violences, le président Ali Abdallah Saleh avait accepté de remettre le pouvoir à son vice-président Abd Rabbo Mansour Hadi, qui avait été par la suite élu président lors d’un scrutin jugé transparent par la communauté internationale.

 

Le plan sur la Syrie devrait être soumis à la Russie, l’un des plus fidèles alliés du régime de Damas, et qui, jusqu'à présent, rejette le départ de M. Assad. Depuis le début de la crise syrienne en mars 2011, Moscou a systématiquement opposé son veto à toute résolution du Conseil de sécurité de l’ONU visant le président syrien. Mais la Russie est de plus en plus soumise à des pressions internationales afin d’appeler au départ du régime baassiste alors que les violences ne connaissent aucun répit.

 

Des responsables américains ont indiqué que M. Obama devrait discuter en juin de ce plan avec son homologue russe Vladimir Poutine, lors du premier sommet entre les deux dirigeants depuis la réélection de ce dernier à la tête de l’Etat.

Ils ajoutent que durant le dernier sommet du G8 à Camp David, le Premier ministre russe Dmitri Medvedev s'était montré plus réceptif à l’idée d’un plan de paix pour la Syrie, plutôt qu’à une sortie de crise à la Libyenne ou à l'égyptienne.

 

Dans une région en proie à des soulèvements populaires, la Russie craint de perdre son dernier allié de poids, la Syrie où elle possède une importante base navale et où elle a réalisé des investissements conséquents dans les secteurs pétrolier et gazier.

 

"Les Russes considèrent désormais le président Assad comme un poids", affirme l’analyste russe Dimitri K. Simes. "Mais Poutine n'aime pas que lui soient enlevés ses clients, les uns après les autres, par les Etats-unis, et il considère Assad comme un client".

 

Mais des responsables américains soulignent que leur administration est prête à donner des garanties aux Russes sur le maintien de leur influence sur la Syrie après un éventuel changement de régime, poursuit le New York Times. "Nous savons que la Russie veut que son influence se poursuive en Syrie, a indiqué un responsable sous couvert de l’anonymat, notre but est de stabiliser la situation et non d’éliminer l’influence russe".

 

Pour Washington, l’aspect le plus important d’un plan à la yéménite réside dans le départ du président Assad, souligne l’analyste Robert Malley, chef de la région MENA de l’International Crisis Group (ICG). "Pour Moscou au contraire c’est la mise en place d’un processus qui préserverait les structures du régime sans nécessairement aboutir au départ du président" qui importe le plus, a-t-il dit.

 

Carroll Bogert, directeur adjoint de Human Rights Watch, souligne pour sa part la difficulté d’aboutir à un compromis : "lorsqu’une proposition est perçue comme émanant des Américains, elle devient automatiquement moins séduisante pour les Russes".

 

Dans le but de mettre fin au bain de sang en Syrie, le président américain Barack Obama appuierait la mise en place d’un plan qui aboutirait à terme au départ du chef de l’Etat syrien Bachar el-Assad, à l’instar de celui qui a mené à la transition au Yémen, rapporte le New York Times dans son édition du 26 mai 2012.
 
Le plan appellerait à une solution politique négociée à la...
commentaires (4)

Et à ce niveau-là surtout les étables !

Antoine-Serge KARAMAOUN

12 h 29, le 29 mai 2012

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Commentaires (4)

  • Et à ce niveau-là surtout les étables !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    12 h 29, le 29 mai 2012

  • Ton Imperator, comme Hercules, va nettoyer les écuries d'Augias.

    SAKR LEBNAN

    11 h 46, le 29 mai 2012

  • La Classe, Imperator Caesar Augustus HUSSEIN Obama 1er !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    11 h 19, le 28 mai 2012

  • - - Conjuguons le verbe soumettre puisque les Russes se sont déjà prononcés sur le sujet il y a 24 heures avec précision .. Ils pourront lui soumettre aussi un plan de sortie pour les Salafistes qui setrouve fin prêt avec plusieurs destinations .. Suivez mon regard si vous le voulez bien parce qu'ils le valent bien !!!

    JABBOUR André

    09 h 14, le 28 mai 2012

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