"La France a réuni un certain nombre d'éléments de preuve qui permettraient le cas échéant le moment venu, notamment à l'ONU, de saisir la justice internationale, parce qu'il y a eu des crimes contre l'humanité qui ont été commis à l'évidence", a indiqué le ministre à des journalistes à l'issue d'une réunion du G8 à Washington.
La priorité est la mise en oeuvre du plan de Kofi Annan, envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe, dont l'un des six points prévoit un dialogue politique entre l'opposition et le régime syriens, a rappelé M. Juppé, qui par le passé a déjà dénoncé l'existence de crimes contre l'humanité en Syrie et réclamé le départ du président Bachar al-Assad.
Les violences dans le pays ont entraîné la mort de 10.000 personnes, en majorité des civils, depuis le début de la contestation en mars 2011, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
Les Etats-Unis ont annoncé début avril le financement d'un "Centre d'informations pour la justice en Syrie", chargé de recenser les violations des droits de l'homme et de constituer des dossiers judiciaires "clef en main" susceptibles d'être utilisés rapidement le cas échéant pour poursuivre en justice les criminels.
Le Premier ministre britannique David Cameron avait lui aussi appelé mi-mars à rassembler les preuves de crimes commis par le régime syrien.
Les plus commentés
Retour des Syriens : Assad s'impose dans le débat
Nasrallah : Israël n’a réalisé aucun de ses objectifs dans cette guerre
Crise migratoire : un faux dilemme pour le Liban