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À La Une - Liban

Jal el-Dib : le ras le bol des "sans pont"

Entre retard dans la reconstruction et embouteillages monstres, les habitants excédés appellent à un sit-in demain.

Le pont a été démantelé début février en raison de sa vétusté. Photo Marwan Assaf.

Sa présence inquiétait, son absence irrite. Quel que soit son état, le pont de Jal el-Dib fait parler de lui.

 

Depuis la destruction de l'ouvrage, jugé vétuste et donc dangereux, les embouteillages se sont aggravés dans cette région au nord de Beyrouth. En réaction à cette aggravation de la situation, les habitants du Metn, excédés, ont décidé d'organiser un sit-in, demain mardi, sur l'autoroute Beyrouth-Jounieh pour dénoncer l'échec du gouvernement à trouver une solution.

 

Selon Nabil el-Jisr, directeur du Conseil du développement et de la Reconstruction (CDR), qui s'exprimait à la Voix du Liban (93.3), c'est le cabinet qui traîne dans le traitement de ce dossier, alors que, selon Elie Hélou, ingénieur au CDR, le Conseil a présenté ses maquettes pour la construction d'un nouveau pont. Mais les travaux ne peuvent être lancés sans l'aval du gouvernement. 

 

Elie Bejjani, membre de la municipalité de Jal el-Dib, a, pour sa part, prévenu que les habitants de la région auront recours à l'escalade si ce dossier n'est pas traité de manière sérieuse, rapporte le quotidien al-Joumhouriya. Une escalade soutenue par le député du Bloc du Changement et de la réforme, Nabil Nicolas, qui a souligné le droit des habitants à protester contre le retard dans la construction d'un nouveau pont. 

 

Le ministre des Transports et des Travaux publics s'est, lui, lavé les mains de cette crise. Il a assuré au quotidien al-Joumhouriya être impuissant face au retard dans l'exécution des travaux. "Le CDR n'est pas en relation avec mon ministère, il est sous l'autorité du Premier ministre Mikati", a déclaré Ghazi Aridi. Et de poursuivre : "Demandez-lui, moi je ne peux rien faire."

 

Le pont de Jal el-Dib a été démantelé en février dernier, au grand soulagement des Libanais, gavés de rumeurs sur la vétusté de l’ouvrage. Des rumeurs qui s’étaient répandues comme une traînée de poudre après l’effondrement de l’immeuble de Fassouh dans le quartier d’Achrafieh (Beyrouth), le 15 janvier dernier. Un drame qui avait fait 27 morts.

 

Érigé dans les années 80, ce pont présentait de plus en plus de signes de dégradation apparente, notamment au niveau de sa structure : bases de soutènement rongées par la rouille, bitume en lambeaux, balustrades abîmées et désarticulées... Face à ces dégradations, il avait été décidé de construire un nouveau pont, mais un désaccord entre le gouvernement et le CDR avait retardé les projets de construction qui devaient débuter fin 2009.

 

 

Pour Mémoire :

Pont de Jal el-Dib : le début de la fin

Sa présence inquiétait, son absence irrite. Quel que soit son état, le pont de Jal el-Dib fait parler de lui.
 
Depuis la destruction de l'ouvrage, jugé vétuste et donc dangereux, les embouteillages se sont aggravés dans cette région au nord de Beyrouth. En réaction à cette aggravation de la situation, les habitants du Metn, excédés, ont décidé d'organiser un sit-in, demain...
commentaires (1)

Les maires des trois localités ont demandé de surseoir à la construction des nouvelles structures qui remplaceraient le pont. C'est un bel exemple de sabotage politique inspiré par M&M Quant à Kabbani, dans sa course pour déjeuner à Tripoli, il est soulagé de pouvoir économiser quelques minutes aux dépens des habitants du Metn Nord. Et M. Mikati, eh bien il nous sortira certainement un lapin de son chapeau pour pouvoir épater la galerie

Henoud Wassim

11 h 31, le 02 avril 2012

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Commentaires (1)

  • Les maires des trois localités ont demandé de surseoir à la construction des nouvelles structures qui remplaceraient le pont. C'est un bel exemple de sabotage politique inspiré par M&M Quant à Kabbani, dans sa course pour déjeuner à Tripoli, il est soulagé de pouvoir économiser quelques minutes aux dépens des habitants du Metn Nord. Et M. Mikati, eh bien il nous sortira certainement un lapin de son chapeau pour pouvoir épater la galerie

    Henoud Wassim

    11 h 31, le 02 avril 2012

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