"D'après notre expérience en Irak, armer les deux camps dans le conflit va conduire à une guerre régionale et internationale par procuration en Syrie", a-t-il dit. Cela "préparera le terrain pour une intervention armée étrangère en Syrie, ce qui porterait atteinte à la souveraineté d'un pays arabe frère", a-t-il ajouté.
"Nous pensons qu'un dialogue national est la meilleure solution à la crise", a-t-il affirmé, appelant de ses voeux "des négociations sous supervision arabe et de l'ONU afin de former un gouvernement d'unité nationale qui pourrait conduire à des élections libres".
M. Maliki avait auparavant mis en garde contre le risque que la nébuleuse extrémiste Al-Qaïda tire profit des bouleversements qui ont affecté plusieurs pays arabes ces derniers temps.
"Nous mettons en garde contre le fait qu'Al-Qaïda pourrait surfer sur la vague de soulèvements (dans les pays) arabes", a-t-il déclaré, sans nommer de pays en particulier.
"Ce que nous craignons le plus, c'est qu'Al-Qaïda, après avoir été vaincue en Irak, trouve de nouvelles failles dans les pays arabes qui sont confrontés à d'importants bouleversements", a-t-il dit.
L'Irak a subi après l'invasion américaine de 2003 des années d'intenses violences, qui ont fait des dizaines de milliers de morts et dont une grande partie a été orchestrée par Al-Qaïda.
Le niveau de violences n'a commencé à baisser qu'à partir de 2007 lorsque les Etats-Unis ont dépêché d'importants renforts et convaincu une partie des tribus sunnites irakiennes de lutter contre le mouvement extrémiste.
Les attentats restent néanmoins fréquents en Irak: la dernière grande vague d'attaques remonte au 20 mars, et avait frappé toute une série de villes dont Bagdad, avec notamment l'explosion d'une voiture piégée à proximité du ministère des Affaires étrangères. Ces attentats avaient fait au total au moins 50 morts.
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