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Économie - Suisse

Après le record de l’année dernière, le marché mondial de l’horlogerie ralentit sa course

Le grand rendez-vous mondial de l’horlogerie et de la bijouterie Baselworld ouvre aujourd’hui dans les réjouissances du record de 2011, mais la croissance du marché devrait s’essouffler cette année en raison des incertitudes économiques persistantes et de mutations du secteur.
« Le secteur de l’horlogerie est un cas probablement unique », a relevé Jacques Duchêne, président du comité des exposants de Baselworld, Salon qui rassemble à Bâle du 8 au 15 mars quelque 1 815 exposants (horlogers, bijoutiers et fournisseurs) venant de 41 pays pour présenter leurs dernières créations sur les 160 000 m2. Depuis un an, « la situation économique mondiale n’a cessé de se détériorer », a-t-il relevé lors d’une conférence de presse, évoquant tour à tour la crise des dettes souveraines, celles de l’euro, du dollar et la surévaluation du franc suisse ainsi que les « incertitudes liées à de nombreuses régions fragilisées par une démocratie balbutiante ou par des conflits incessants ». Un climat qui n’a pas enrayé la croissance du secteur de l’horlogerie suisse, premier producteur au monde, qui a battu un record en 2011 grâce à la demande « très forte » en Asie et, surtout, dans les pays émergents, en particulier dans le segment du luxe. Les exportations suisses ont représenté 19,3 milliards de francs suisses (11,5 mds euros) en 2011, bondissant de 19,2 % par rapport à l’année précédente après une croissance de 22,2 % en 2010. Quelque 29,8 millions de montres ont été exportées de Suisse (+13,8 %). Mais le rythme devrait ralentir en 2012, a prévenu François Thiébaud lors de la conférence de presse. « Si la croissance approche les deux chiffres, ce sera une bonne croissance », a-t-il souligné. « Si les exportations se situent entre 20 et 25 milliards de francs suisses en 2012, nous serons satisfaits », a relevé M. Thiébaud, notant un mois de janvier « encourageant » et février « qui se présente bien », notamment grâce au Nouvel An chinois. « Dans une conjoncture économique mondiale toujours difficile, la potentialité de l’horlogerie suisse est toujours là », a-t-il relevé. « Il y a encore de belles places à prendre, notamment en Asie et dans les pays émergents. »
Selon une étude de la société Digital luxury group (DLG) sur la demande pour la haute horlogerie (40 marques) publiée hier, la Chine est devenue le marché où la demande pour ces produits de luxe est la plus importante (23 %, +7,8 % en un an), devant les États-Unis (21 %, -9 % en un an). Les exportations suisses vers l’Asie ont dépassé pour la première fois la barre des 10 milliards de francs suisses en 2011, et ont représenté 55 % du total. Mais pour M. Thiébaud, le marché « ne ressent pas pour l’heure » de tensions du côté des approvisionnements, en mécanismes ou en bracelets de montres par exemple.
Reste que pour pallier l’inflation du prix des matières premières, et en particulier de l’or, certains créateurs se tournent vers l’argent ou le palladium. Selon Patrice Besnard, représentant des exposants français, l’or 375 (9 carats) fait également de nouveaux adeptes pour atteindre 5 % des ventes en 2011 en France.

(Source : AFP)
Le grand rendez-vous mondial de l’horlogerie et de la bijouterie Baselworld ouvre aujourd’hui dans les réjouissances du record de 2011, mais la croissance du marché devrait s’essouffler cette année en raison des incertitudes économiques persistantes et de mutations du secteur.« Le secteur de l’horlogerie est un cas probablement unique », a relevé Jacques Duchêne,...

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