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Santé

Sport et cancer, un duo bénéfique pas encore entré dans les mœurs

Une étude présentée récemment en France montre qu’une activité physique, même modérée, aide à prévenir le cancer.Photo voixdespatients.fr

Si le bénéfice de l’activité physique sur la santé, notamment dans le cas du cancer, n’est plus à démontrer, les réticences des malades à se mettre au sport restent fortes, révèle une étude présentée récemment à Marseille, en France.
Selon Fabien Calvo, directeur de la recherche de l’Institut national du cancer en France (INCa), la sédentarité est une des principales causes de l’augmentation du nombre de cancers au cours de ces vingt dernières années. À l’inverse, « bouger, c’est la santé » : les individus plus actifs sont moins exposés aux cancers du côlon (diminution du risque estimé à 17 %), du sein (20 %, après la ménopause) et de l’endomètre (27 %).
Pour d’autres cancers, si des publications « suggèrent un rôle protecteur de l’activité physique », « les données sont encore insuffisantes pour en tirer des conclusions », souligne une récente note de l’INCa.
Au-delà de l’aspect préventif, le sport joue un rôle essentiel dans le traitement en améliorant « la qualité de vie (bénéfice sur l’anxiété, la dépression, le sommeil, l’image du corps et le bien-être) » et en réduisant « la sensation de fatigue ». Il aide aussi à guérir et à ne pas rechuter. Pour le cancer du sein, le risque de décès chute de 34 % en cas d’activité physique pratiquée après le diagnostic, et le taux de récidive de 24 %.
Pourtant, « les patients sont massivement inactifs », observe Fabienne d’Arripe-Longueville, directrice adjointe du laboratoire motricité humaine, éducation, sport, santé à l’Université de Nice. D’où l’idée de lancer des travaux de recherche inédits pour « identifier les barrières psychologiques » qui les empêchent de sauter le pas.
La plupart disent « ne pas s’en sentir capables », manquer d’« énergie », en raison notamment des effets secondaires du traitement, explique l’auteur de la thèse Charlène Falzon, qui a réalisé des entretiens auprès de vingt personnes. Une impression renforcée par les « stéréotypes » associés à la maladie dans leur entourage. Certains pointent aussi les supposés effets négatifs du sport sur leur organisme.
Pour affiner l’analyse, un questionnaire destiné aux patients, au grand public et au corps médical doit être lancé prochainement, le but étant de mettre au point des dispositifs innovants, tels que du parrainage, pour faire tomber les préjugés.
Car, si l’idée a fait son chemin chez les cancérologues, « le personnel soignant – médecins généralistes, infirmières... – n’est pas encore totalement convaincu » du bienfait de l’activité physique, qui ne se réduit pas à la seule pratique sportive, précise Mme Falzon. Ainsi, il peut s’agir de 30 minutes d’effort modéré par jour, comme de la marche, selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ou bien de jardinage.
(Source : AFP)
Si le bénéfice de l’activité physique sur la santé, notamment dans le cas du cancer, n’est plus à démontrer, les réticences des malades à se mettre au sport restent fortes, révèle une étude présentée récemment à Marseille, en France.Selon Fabien Calvo, directeur de la recherche de l’Institut national du cancer en France (INCa), la sédentarité est une des...

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