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Moyen Orient et Monde - Afghanistan

Américains et talibans se sont parlé au Qatar fin janvier

L’envoyé spécial américain pour l’Afghanistan et le Pakistan, Marc Grossman, a rencontré des représentants des talibans fin janvier au Qatar dans le cadre des efforts menés par Washington pour amener les rebelles à négocier la paix, a indiqué hier un responsable afghan. Le mawlavi Qalamuddin, ancien responsable du département « vices et vertus » de la police sous le gouvernement taliban, devenu membre du Haut Conseil pour la paix afghan, chargé de négocier la paix avec les rebelles, avait déjà confirmé cette information fin janvier.
Par ailleurs, une réunion entre commandants afghans pakistanais et de l’OTAN s’est tenue hier plus de deux mois après la bavure de l’OTAN qui a tué 24 soldats pakistanais et provoqué une crise diplomatique. « Cette rencontre fait partie des réunions tripartites prévues pour discuter et améliorer la coordination à la frontière pakistano-afghane », selon un communiqué de l’armée pakistanaise, précisant que la troupe était représentée par son chef des opérations militaires, le général Ishfaq Nadeem Ahmad. Un porte-parole de l’ISAF, le général Carsten Jacobson, a toutefois indiqué n’être pas informé de cette rencontre.
Cette réunion témoigne du climat apparent de réchauffement des relations entre les États-Unis, qui dirigent la force de l’OTAN en Afghanistan (ISAF) et le Pakistan.
Sur le terrain, au moins 10 insurgés islamistes ont été tués par les missiles d’un drone américain dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, bastion des talibans et sanctuaire de leurs alliés d’el-Qaëda.
Notons par ailleurs que la mort d’Oussama Ben Laden, le danger permanent des drones américains et les difficultés financières d’el-Qaëda ont fini par réduire le nombre de volontaires étrangers répondant à l’appel du jihad dans ces zones tribales, assurent des sources concordantes. Toutefois, si les circuits traditionnels d’accueil des volontaires étrangers apparaissent avoir payé un lourd tribut aux missiles US, il semble que de plus en plus de cadres et de jihadistes pakistanais soient en mesure de prendre leur place, assure une source de sécurité occidentale. Dans le même temps que la Force internationale déployée en Afghanistan négocie avec l’Ouzbékistan et le Tadjikistan le retrait des troupes et matériels, a indiqué le ministre français de la Défense, Gérard Longuet. « Nous avons en réalité trois solutions : une solution que nous écartons, une voie aérienne de bout en bout, parce qu’elle est très coûteuse », a-t-il détaillé devant les commissions de la Défense et des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. Il y a ensuite « la solution pakistanaise, avec deux passages possibles », mais c’est un pays avec lequel les relations sont actuellement très difficiles. Et la troisième possibilité est « la voie ferrée par l’Ouzbékistan, soit directement, soit par le Tadjikistan », mais « l’Ouzbékistan pose des conditions matérielles assez coûteuses », a relevé M. Longuet.
Signalons finalement que l’armée afghane sera prête à se retrouver en première ligne des opérations contre les talibans en 2013, a estimé hier un haut gradé américain.

(Source : AFP)
L’envoyé spécial américain pour l’Afghanistan et le Pakistan, Marc Grossman, a rencontré des représentants des talibans fin janvier au Qatar dans le cadre des efforts menés par Washington pour amener les rebelles à négocier la paix, a indiqué hier un responsable afghan. Le mawlavi Qalamuddin, ancien responsable du département « vices et vertus » de la police sous le gouvernement...

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