« Avec un déficit commercial qui atteint 69,6 milliards d’euros en 2011 (...) le bilan est moins mauvais qu’anticipé », a estimé M. Lellouche pour Le Figaro. Il avait, mi-janvier, revu en baisse de 5 milliards l’estimation du déficit annuel, précédemment évalué à 75 milliards. Le précédent record, de 56,2 milliards d’euros, remonte à 2008.
En 2011, les exportations françaises ont atteint 428,80 milliards d’euros (394,76 milliards d’euros en 2010), soit une progression de 8,6 % sur un an après +14 % en 2010, selon les Douanes. Les importations ont représenté 498,39 milliards d’euros (446,28 milliards d’euros en 2010), continuant de « progresser à un rythme rapide » avec +11,7 % en 2011 après +14,1 % l’année précédente. « Après la vive reprise de 2010, les échanges ralentissent en 2011. Ils restent néanmoins dynamiques, de sorte qu’ils dépassent leur niveau d’avant-crise », ont souligné les Douanes, relevant que les exportations « bénéficient de la bonne tenue des ventes agroalimentaires et de celles liées à l’industrie du luxe ». « La vive progression des importations s’explique notamment par le renchérissement du cours des matières premières, qui contribue à un net alourdissement de la facture énergétique », ont-elles relevé. Hors énergie, la hausse des importations est ramenée à +7,6 % (+12,7 % en 2010).
Elles ont noté un « essoufflement des échanges », tant avec l’Union européenne (+7,5 % en 2011, contre +11,5 % en 2010) que vers les pays tiers (+8,8 % en 2011, contre +18,6 % en 2010).
Le déficit s’est en revanche amélioré sur un an, pour le dernier mois de l’année : il ressort à -4,99 milliards en décembre 2011, après -5,35 milliards en décembre 2010, selon le communiqué du service des Douanes. « En 2011, nos importations ont augmenté de 11 %, à 498 milliards. Dans le même temps, plus de 117 000 entreprises ont vendu leurs produits à l’étranger, un chiffre stable par rapport à 2010 », a-t-il poursuivi. « Nos exportations ont augmenté de 8,6 %, à 429 milliards d’euros – ce qui permettra de créer 90 000 emplois cette année », s’est-il félicité. « Nous pouvons être satisfaits de la bonne marche de certains secteurs : l’agroalimentaire connaît un excédent historique de 11,4 milliards. L’aéronautique dégage aussi un excédent de 17,7 milliards, grâce à la vente de 534 Airbus », a-t-il également précisé.
(Source : AFP)
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