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Mode - Haute couture 2012

Tapis rouges, peaux et coupes organiques, hommages à Lesage

Bérénice Béjo.

Le troisième et dernier jour des défilés haute couture à Paris a été dominé par la présence de l’actrice Bérénice Béjo chez l’expert des tapis rouges Élie Saab, l’hommage de Jean-Paul Gaultier à Amy Winehouse et les débuts de la jeune Française d’origine chinoise Yiqing Yin.

Saab et la Béjo
L’actrice française Bérénice Béjo était l’invitée de marque mercredi chez le Libanais Élie Saab, admirant depuis le premier rang une succession de robes de princesse parfaites pour le tapis rouge, au lendemain de sa nomination aux oscars.
Chevelure auburn relevée dans une savante queue-de-cheval, la comédienne en robe fuchsia et talons de soie noire, interrogée par l’AFP sur sa tenue fin février à Los Angeles, joue les mystérieuses, répondant d’une moue.
Le couturier, qui a déjà habillé la star à quatre ou cinq reprises pour des soirées officielles, reconnaît que les tapis rouges, c’est sa « spécialité » et son staff « croise les doigts ».
La comédienne muette dans le film français L’Artiste, nommé dix fois aux oscars, a admiré ses robes blanches, sirènes ou baby-doll, puis vert d’eau, jaune pâle, beige poudré, bleu ciel acidulé ou rose vif. « J’ai adoré les couleurs, c’est fluide, très féminin », confie-t-elle.
Élie Saab a pensé cette collection estivale, richement brodée de fleurs et de strass, comptant une majorité de robes longues et vaporeuses, pour « une impératrice moderne ». « En construisant les couleurs, j’ai pensé à des pastel légèrement acides pour donner aux robes un effet féerique », a-t-il ajouté. La styliste Chantal Thomass, qui ne porte que du noir, admire ses couleurs. « Je ne les porterais jamais, mais elles sont très belles ! Il a un vrai talent pour les gammes de couleurs et il sait mettre le corps des femmes en valeur », affirme-t-elle.
Après une série de robes blanches, sirènes ou baby-doll, du vert d’eau, un jaune pâle, du beige poudré, un bleu ciel acidulé et un rose vif. Il ne reste qu’à choisir.

Énergie animale
Du renard, des formes organiques et d’impressionnants drapés, la Française d’origine chinoise Yiqing Yin, 26 ans, a « voulu créer des sortes de totems, à mi-chemin entre l’animal et l’architectural » pour son premier défilé dans le calendrier officiel de la couture.
« Comme si le corps se transformait et était figé dans le temps à mi-chemin », explique-t-elle. Elle a baptisé sa collection « In carne », en évoquant une « animalité sans provocation, une animalité acceptée ».
De la fourrure et de la dentelle française retravaillée, sa palette va du noir au blanc, en passant par des ocres et de « l’or avant qu’il ne brille ».
« J’ai voulu transformer les matières, comme la dentelle ou autres savoir-faire traditionnels, et en faire quelque chose de nouveau, d’organique, qui s’intègre au corps en partant de l’anatomie et non comme une décoration. »

Hommages à Lesage
Plusieurs couturiers ont rendu hommage au doyen des brodeurs François Lesage, disparu en décembre, notamment Alexandre Vauthier, qui lui a dédié son défilé, ou encore Bouchra Jarrar, qui a désigné l’une de ses silhouettes en son honneur.
M. Vauthier, qui a présenté une collection faisant largement appel aux métiers d’art, était l’un des « chouchous » de M. Lesage. Cet incontournable artisan de la haute couture, blagueur et toujours optimiste, aimait prendre sous son aile et encourager les jeunes talents.
« Je lui dédie ma collection, centrée sur mes codes et vraiment dans la subtilité », après une collection très graphique et toute rouge en juillet dernier, a expliqué le couturier barbu à l’AFP.
Bouchra Jarrar, qui a présenté une collection de prêt-à-porter de haut vol dans le calendrier couture, a été formée notamment chez Christian Lacroix, le « filleul » en mode de M. Lesage. Elle a signalé sur son programme qu’elle dédiait au brodeur un chemisier boutonné dans le dos, avec des boutons dorés, dont une manche était entièrement rebrodée de paillettes transparentes et de strass.
Le troisième et dernier jour des défilés haute couture à Paris a été dominé par la présence de l’actrice Bérénice Béjo chez l’expert des tapis rouges Élie Saab, l’hommage de Jean-Paul Gaultier à Amy Winehouse et les débuts de la jeune Française d’origine chinoise Yiqing Yin. Saab et la BéjoL’actrice française Bérénice Béjo était l’invitée de marque...

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