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Yémen: combats entre tribus et rebelles chiites: 25 morts en trois jours

Vingt-cinq combattants ont été tués dans des affrontements ce week-end entre tribus et rebelles zaïdites chiites dans le nord-ouest du Yémen, où le nombre de victimes étrangères, y compris occidentales, n'a cessé d'augmenter depuis la mi-octobre.

Selon un porte-parole salafiste, au moins quatre Français, quatre Russes, deux Américains et un Britannique venus étudier dans une école religieuse ont été tués dans les combats ces derniers mois.

Ces affrontements se déroulent dans la province de Hajja, dans le nord-ouest du pays, a déclaré dimanche un responsable local, précisant que 10 combattants des tribus de la région et 15 membres de la rébellion zaïdite avaient été tués au cours du week-end.

Jeudi, des affrontements dans cette même province entre des salafistes appuyés par les tribus et des combattants zaïdites avaient déjà fait 20 morts.

Les rebelles zaïdites ont profité de l'affaiblissement du pouvoir central depuis le début de la révolte contre le Ali Abdallah Saleh il y a un an pour resserrer leur emprise sur certains régions du nord du pays. Ils sont en conflit armé avec des salafistes retranchés à Dammaj, autour d'une école religieuse fréquentée par de nombreux étrangers.

Un porte-parole des salafistes a affirmé dimanche qu'au moins 32 étrangers avaient été tués depuis la mi-octobre, date des premiers affrontements à Dammaj, dans la banlieue sud de Saada, place forte des rebelles zaïdites.

Selon ce porte-parole, "au moins quatre Russes, quatre Français, cinq Indonésiens et un Indien" parmi les étudiants de l'école ont été tués dans les combats récents. De plus, un Britannique, deux Américains, un Ethiopien, un Malaisien et 13 ressortissants de pays arabes ont péri dans d'autres combats.

Ces étrangers fréquentaient "Dar al-Hadith", une école religieuse des salafistes -- des sunnites prônant le retour à un islam originel --, selon un porte-parole de cette institution, Al-Sorour Wadii, qui a précisé que 71 personnes au total avaient été tuées depuis la mi-octobre à Dammaj.

Les zaïdites reprochent aux responsables et étudiants de "Dar al-Hadith" de faire du prosélytisme auprès de la population chiite.

Les rebelles zaïdites se sont soulevés en 2004 contre la marginalisation dont ils se disent victimes. Les combats avec l'armée ont fait des milliers de morts avant un cessez-le-feu en février 2010.

La majorité de la population du Yémen est musulmane sunnite, mais les zaïdites dominent dans le nord-ouest du pays.

Vingt-cinq combattants ont été tués dans des affrontements ce week-end entre tribus et rebelles zaïdites chiites dans le nord-ouest du Yémen, où le nombre de victimes étrangères, y compris occidentales, n'a cessé d'augmenter depuis la mi-octobre.
Selon un porte-parole salafiste, au moins quatre Français, quatre Russes, deux Américains et un Britannique venus étudier dans une école...