Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Sinistre

Pas de risque radioactif après l’incendie d’un sous-marin russe

Le pouvoir de dissuasion nucléaire de Moscou compromis.

Plus de 400 personnes ont été mobilisées pour circonscrire l’incendie. Reuters/handout

Les autorités russes ont annoncé hier que l’incendie qui s’était déclaré la veille sur la coque d’un sous-marin nucléaire était éteint et ont exclu toute contamination radioactive après cet incident.
L’incendie survenu dans la région de Mourmansk dans le Nord-Ouest a consumé la coque extérieure du submersible, qui est recouverte d’un caoutchouc spécial, a indiqué le comité d’enquête de Russie. Neuf personnes – sept marins et deux secouristes – ont été hospitalisées après avoir été « légèrement » intoxiquées par la fumée, a ajouté le comité, qui a ouvert une enquête. Les autorités n’ont donc pas encore établi les causes de l’incendie, qui s’est déclaré jeudi sur l’échafaudage en bois monté autour du sous-marin, avant de se propager à son revêtement en caoutchouc. Selon des images de la télévision, des volutes de fumée se sont élevées toute la nuit dans le ciel, illuminé par des flammes orange. Plus de 400 personnes ont été mobilisées pour circonscrire l’incendie.
De même, le niveau de radioactivité sur le lieu de l’incendie du sous-marin K-84 Ekaterinbourg reste dans la norme et ne présente « pas de danger pour la population », selon un communiqué du ministère des Situations d’urgence. Aucune arme n’était à bord de l’Ekaterinbourg, qui se trouvait à quai pour des réparations, et son système de propulsion nucléaire était débranché. Selon une source militaire citée par les agences russes, le sous-marin va faire l’objet de réparations qui étaient initialement prévues en 2013 et devraient durer un an. « Cela a vraiment du sens de le faire maintenant », a indiqué cette source.
D’après l’expert militaire Pavel Felguenhauer, l’incendie de ce submersible de classe Delta-IV, selon la classification occidentale, porte un coup à la capacité de dissuasion nucléaire russe. Aux yeux de M. Felguenhauer, il s’agit d’une « énorme catastrophe ». Il semblerait que le navire soit perdu, et même si l’on arrivait à le réparer, « cela prendrait des années », a-t-il dit. « Perdre un sous-marin nucléaire stratégique, qui pouvait encore servir de dix à treize ans, est un coup dur pour le potentiel de dissuasion nucléaire », a-t-il ajouté, soulignant que la Russie n’avait que six bâtiments de ce type. L’Ekaterinbourg peut, précisons-le, transporter jusqu’à 16 missiles stratégiques. Ce submersible a été mis en service dans la marine soviétique le 30 décembre 1985. Mesurant 167 mètres de long et ayant une largeur maximale de 12,2 mètres, ce bâtiment dont le poids à sec est de 11 740 tonnes peut plonger jusqu’à une profondeur de 400 mètres. Le sous-marin procédait régulièrement à des essais de ce vecteur d’arme nucléaire, le dernier ayant eu lieu en juillet.
Le président russe Dmitri Medvedev a ordonné au gouvernement de Vladimir Poutine de faire toute la lumière sur l’accident.
Rappelons que la Russie a été endeuillée ces dernières années à plusieurs reprises à la suite d’accidents à bord de submersibles. Le drame, dont le monde entier se souvient, fut celui du fleuron de la marine russe, le Koursk, qui avait coulé en 2000 et dont les 118 membres d’équipage avaient péri, faute de secours. La gestion de l’accident par Vladimir Poutine avait alors été vivement critiquée.

(Source : AFP)
Les autorités russes ont annoncé hier que l’incendie qui s’était déclaré la veille sur la coque d’un sous-marin nucléaire était éteint et ont exclu toute contamination radioactive après cet incident.L’incendie survenu dans la région de Mourmansk dans le Nord-Ouest a consumé la coque extérieure du submersible, qui est recouverte d’un caoutchouc spécial, a indiqué le comité...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut