La L1 tirée par le haut
À la fin, il n’en restera qu’un. Mais à mi-parcours, ils sont encore quatre sur le papier à lutter pour le titre. Mathématiquement au moins. On sort du lot le Stade rennais, trop inconstant, et l’Olympique de Marseille qui, même s’il réussit un parcours de champion depuis la 7e journée (NDLR : l’OM est 2e, un point derrière le PSG), paiera jusqu’au bout son début de saison calamiteux. Paris, Montpellier, Lille et Lyon cumulent à eux quatre 148 points. Soit vingt de plus que les quatre premiers de la saison précédente au même stade de la compétition. 148 points, c’est aussi trois unités de plus qu’en 2009/2010, où Bordeaux tirait pourtant la L1 vers le haut, avec un début de saison exceptionnel. Pour retrouver trace d’un tel bilan comptable pour les équipes de tête, il faut revenir en 2006/2007, où les quatre de devant avaient récolté 149 points lors de la première moitié de saison. Mais Lyon, avec 50 unités, avait tué tout suspense. Ce qui n’est évidemment pas le cas cette saison. La Ligue 1 possède de vraies locomotives. Et non plus un énorme ventre mou. On ne va pas s’en plaindre.
Des buts, des buts, des buts
484 buts en 190 matches, soit une moyenne de 2,55 buts par rencontre disputée. Voici le bilan offensif de la première moitié de saison. À vrai dire, il est plutôt flatteur, surtout comparé aux 2,34 buts inscrits par rencontre la saison dernière. Sauf si Olivier Giroud et ses petits copains s’enrhument, la Ligue 1 version 2011/2012 pourrait être la plus prolifique de la dernière décennie. Pour retrouver trace d’une saison plus généreuse, il faut remonter à 1999/2000 où 2,57 buts par match avaient été marqués. Derrière ce bilan chiffré se cache une véritable évolution. La Ligue 1 joue cette saison. Faut-il y voir un effet Barcelone et l’envie de suivre l’exemple d’une équipe qui gagne ? On n’ira pas jusque-là. Il se trouve simplement que si les entraîneurs de Ligue 1, sans délaisser leurs préceptes défensifs, ont pris conscience que l’on pouvait aussi s’en sortir par le jeu et possèdent également plus de talents individuels que ces dernières années. Lille, savant mélange de puissance collective et d’individualités, en est l’exemple ultime. Montpellier mérite également une mention. Le MHSC a laissé les coudes aux vestiaires et fait parler son talent. Le résultat est parlant.
Un point noir ou rouge
Là aussi, un bilan chiffré : 776 cartons jaunes, 56 rouges. Les arbitres ont eu du travail lors de la première partie du championnat. Beaucoup plus que la saison dernière. Avec 3 cartons rouges et un peu plus de 40 avertissements distribués par journée, les arbitres n’avaient plus été aussi généreux depuis 2002/2003. La compétition n’est pourtant pas d’une violence extrême. Faut-il y voir une envie
de prévenir plutôt que de guérir ? Ou une affirmation exacerbée de l’autorité des hommes en noir ? On plongerait plus vers la seconde solution. Vivement que les arbitres français s’inspirent de leurs voisins d’outre-Manche et de leur flegme. On évitera ainsi des « dégage » et tous les débordements qui s’ensuivent. En revanche, une évolution pas suffisamment soulignée mais qui va dans le bon sens. Elle concerne la commission de discipline qui convoque après coup les auteurs de gestes déplacés ou violents qui n’auraient pas été sanctionnés ou insuffisamment. Une excellente initiative devenue pérenne. Pourvu que ça dure.
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