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Sport - Basket-ball

Cinq mois de bazar pour un cadeau de Noël

À neuf jours de la reprise du championnat, les séances d’entraînement ont repris de plus belle sur les parquets de la NBA.Mike Cassese/Reuters

Le lock-out a semé la pagaille en NBA pendant cinq mois avant que propriétaires et joueurs décident que les bons comptes font les bon amis. Du coup, il y aura bien du basket à Noël !
Les fans de basket américain peuvent souffler. La saison régulière 2011-2012 va débuter le 25 décembre, avec deux mois de retard, par des affiches de gala dignes de finale, comme Dallas-Miami, New York-Boston ou Los Angeles-Chicago.
Bien calés devant leur télévision, les Américains vont renouer avec les exploits des Kobe Bryant, LeBron James et autres Derrick Rose. En quelques heures, la saga du lock-out sera oubliée. La magie de Noël « made in NBA ».
Pour en arriver là, la Ligue a toutefois dû traverser un conflit social dur, le second de son histoire après 1998-1999, qui a écorné sa réputation.
Quand la grève patronale est décrétée le 1er juillet, la NBA sort d’une des saisons les plus fructueuses en terme d’audiences télé et de revenus. Mais son système économique n’est plus viable. La grande majorité des franchises perd de l’argent (environ 300 millions au total pour la saison), et quelques grosses écuries (Los Angeles, Dallas, Miami, Boston) monopolisent les meilleurs joueurs, empêchant les « petits marchés » de jouer dans la cour des grands.
Les patrons de franchise veulent un système qui garantira l’équilibre concurrentiel sportif et le retour aux profits financiers. La taille du gâteau à redistribuer ? Environ quatre milliards de dollars.

Course contre la montre
Pendant de longs mois, les négociations n’avancent pas. Certains joueurs s’exilent en Europe, d’autres organisent des matches-exhibition ou portent le tee-shirt « Basket-Ball Never Stops ». Les matches de présaison sont annulés. Le 10 octobre, premier coup de tonnerre : les deux premières semaines de la saison passent à la trappe. Un médiateur fédéral est appelé à la rescousse. En vain.
Toujours aux prises avec une crise économique qui les affecte durement, les Américains ne comprennent pas bien ces problèmes de riches.
D’autant que le football américain, spectacle sportif n° 1 aux USA, a vécu trois mois de lock-out, mais est parvenu à débuter sa saison à temps, alors même que l’enjeu financier était deux fois plus important.
Mi-novembre, c’est le spectre d’une saison blanche qui se profile en NBA. Les joueurs refusent la « dernière » proposition des patrons et retirent à leur syndicat son pouvoir de négociation collective. Direction les tribunaux ! Le commissaire de la NBA David Stern parle d’un « hiver nucléaire » pour la NBA.
Paradoxalement, c’est au paroxysme de la crise que le dialogue est renoué et que, deux semaines plus tard, un accord se dessine enfin.
Les patrons n’obtiennent pas de plafonnement de la masse salariale ni de contrats non garantis à courte durée, mais les joueurs acceptent de « rendre » plusieurs centaines de millions de dollars de revenus. Une course contre la montre commence pour ratifier l’accord afin qu’une saison de 66 rencontres par équipe (contre 82) débute en grande pompe et en prime time le 25 décembre.
La nouvelle convention collective de travail entre en vigueur le 9 décembre. La NBA a sauvé les meubles. Place au jeu.

             (Source : AFP)
Le lock-out a semé la pagaille en NBA pendant cinq mois avant que propriétaires et joueurs décident que les bons comptes font les bon amis. Du coup, il y aura bien du basket à Noël !Les fans de basket américain peuvent souffler. La saison régulière 2011-2012 va débuter le 25 décembre, avec deux mois de retard, par des affiches de gala dignes de finale, comme Dallas-Miami, New...

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